Depuis maintenant quelques semaines, en me rendant à l'université Laval ou en me promenant dans la ville de Québec, je croise des pancartes sur le devant des cours des résidences stipulant vouloir protéger l'arrondissement historique de Sillery. Ceci ayant piqué ma curiosité, j'ai décidé de m'informer sur la raison qui incitait les citoyens à s'afficher de cette façon. J'ai rapidement compris qu'ils voulaient dénoncer une situation qui leur paraissait inconvenable.
Au cours des dernières années, le prix de l'immobilier n'a cessé d'augmenter, la valeur des maisons a subi une hausse beaucoup plus marquée que la hausse des salaires des résidents de la ville, ayant pour effet de réduire la capacité d'accès a une résidence pour plusieurs. Le reflex premier de ses individus fut de s'éloigner des centres urbains les plus convoités pour se déplacer vers des banlieues ou le prix des logements est encore accessible. Cette situation a fonctionné un temps, jusqu'à ce que les banlieues deviennent à leurs tours trop dispendieuses. Ils ont donc décidé de revenir achetés en ville. À ce facteur, je crois que nous pouvons aussi ajouter le phénomène de déplacement urbain, c'est-à-dire que les jeunes familles et les plus vieux ont à nouveau envie d'habiter la ville, pour ses nombreux avantages.
Conscients de ce phénomène, les promoteurs immobiliers ont usé d'astuces pour construire de nouvelles habitations dans des quartiers que l'on croyait complètes. Dans l'arrondissement de Sillery en particulier, des entrepreneurs ont réussi à mettre la main sur des parcelles de terrains ou plusieurs grands arbres matures y poussaient depuis toujours. Ceci ayant pour effet que certains résidents auront dorénavant comme nouveau voisin un immeuble de 3 étages divisé en 6 condominiums. Ces gens se peignent donc que l'harmonie de leurs anciennes maisons sera brisée par de nouveaux logements qui ont comme seul but d'enrichir les promoteurs.
Autre élément de contestation à Sillery, un entrepreneur à acheter une partie des terres appartenant aux Sœurs de Jésus-Marie. Ce beau grand terrain vague sera transformé en une zone d'immeubles locatifs à plusieurs étages, ce qui brisera le paysage actuel.
D'un côté, la ville ne doit pas acquiescer à toutes les demandes de constructions, même si elles amèneront des revenus pour la ville, car des taxes municipales pourront être facturées. De l'autre côté, la coalition qui demande qu'aucune construction ne doive être faite sur plusieurs sites en prétendant qu'il s'agit de joyau patrimonial devra reconsidérer quelques points.
Selon moi, la solution idéale de la densification urbaine doit passer par un examen rigoureux de l'environnement actuel et les nouvelles constructions devront pouvoir s'y intégrer naturellement. Je crois qu'il faut penser aux individus qui habiteront ces quartiers à long terme, il faut se doter d'une vision.
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