lundi 12 novembre 2012

causes sociales

 Nous le savons tous, nous en somme tous victimes, plus ou moins volontaires, la publicité nous pousse vers la consommation frénétique, nous dicte certains comportements et nous entraîne vers de nouvelles habitudes. Stratagèmes bien étudiés, les publicités les plus efficaces nous font même oublier qu'elles existent et nous laissent croire que nos décisions d’achat proviennent de nous-mêmes, que ces envies personnelles se sont développées naturellement.

Nous sommes conditionnés à acheter, à dépenser chaque dollar à notre disposition et à l'investir dans notre bien-être, c'est-à-dire dépenser pour un autre jean à 100 $ presque identique au précédent, ou bien à acheter une paire de chaussures en paille Toms, à la mode, au coût de 50 $, dont le promoteur de ses chaussures promet d'en remettre une paire à des pauvres gens.

 Le deuxième exemple est devenu une nouvelle technique bien efficace qu’on voit de plus en plus. Depuis quelques années, l'acheteur, conscient de son état de surconsommation, avait tranquillement tenté de modifier certaines de ses habitudes. En effet, une sorte de gène, de culpabilité, d'égoïsme s'était installée en lui. Comment pouvait-il dépenser impunément, lorsque dans son monde, tant de pauvreté et d'inégalité. Les compagnies ont vite compris le stratagème. Afin de rééquilibrer la situation, ceux-ci s’associent à des causes comme le sida, le cancer du sein ou Centraide. Le rythme effréné de la roue de la consommation peut reprendre pour ces gens atteints momentanément d'une prise de conscience. Pour chaque chaussure qu'ils achèteront en magasin, une paire sera remise à une personne défavorisée. Le message derrière cela: dépensez pour vous, cela revient à donner à Centraide, tout le monde y gagne.

Nous aurons probablement toujours une corde sensible et les agences publicitaires viendront assurément résoudre nos malaises éthiques et nous redonner bonnes consciences.

Enfin, nous sommes souvent volontairement complices de ce petit manège, on se dit que nous maîtrisons la situation et qu'au besoin, nous pourrons stopper net, de cesser d'être victimes de la mode, vraiment?

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