lundi 5 novembre 2012

Prison ou non ?


Gabriel Nadeau-Dubois, ancien porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a été jugé coupable d’outrage au tribunal. On se rappellera que le personnage public aurait encouragé les manifestants du printemps érable à la désobéissance civile, voire à l’anarchie. C’est du moins ce que dit Jacques Denis, juge de la Cour supérieure du Québec, concernant les propos du jeune homme lors de sa présence à l’émission, 24 heures en 60 minutes, diffusée à RDI. La question est de savoir si Gabriel Nadeau-Dubois doit faire de la prison ?

Tout d’abord, il est important de définir ce qu’est un outrage au tribunal. Un outrage au tribunal est la conséquence de ne pas avoir respecté les consignes du juge. En d’autres termes d’avoir défié la justice. Dans le cas de Gabriel Nadeau-Dubois, la justice avait établi des injonctions pour permettre aux étudiants qui le souhaitaient de suivre leurs cours. Malgré ces injonctions, GNB a invité les étudiants à la désobéissance civile et ainsi à poursuivre leurs manifestations qui contraignaient l’accès aux établissements scolaires. Cette contradiction met en valeur le geste fautif du porte-parole. Il s’agit bel et bien d’un outrage au tribunal. Mais s'agit-il d'une infraction suffisamment grave pour que GNB passe un an de sa vie en prison ?

À mon avis, la réponse est non. Il ne faut pas oublier que GNB n'était qu'un simple porte-parole. L'on ne peut donc pas le rendre coupable des actes posés par d'autres personnes. Il est également faux d'affirmer qu'à coup sûr, GNB a eu une influence négative sur les manifestants. Peut-être que ceux-ci auraient agi de la même façon pour faire passer leur message, soit en désobéissant aux injonctions. Je suis d'accord avec le fait que GNB a commis un méfait en prônant la désobéissance civile et que c'est un geste qui n'est pas éthique. Mais, il n'est pas un criminel. Tout au plus il est jeune, sans formation professionnelle en communication et il manque d'expérience face à une journaliste aussi chevronnée qu'Anne-Marie Dussault. Bref, ces explications peuvent mettre en lumière ses propos; il aurait bien dû se taire au lieu d’encourager les étudiants à poursuivre leurs manifestations. Il mérite sans nul doute une bonne tape sur les doigts, peut-être même une amende salée de quelques milliers de dollars. Mais la prison…c'est trop!


Wikipédia. 2012. « Code de procédure civile (Québec) ». En ligne. http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_de_proc%C3%A9dure_civile_(Qu%C3%A9bec). Consulté le 4 novembre 2012.

Radio-Canada. 2012. Hufftington Post Québec. « Gabriel Nadeau-Dubois fustige le gouvernement Marois ». En ligne. Consulté le 4 novembre 2012.

2 commentaires:

Annie Brisson-Proulx a dit…

Je suis d'accord avec votre point de vue. Je pense que peu importe notre opinion sur la hausse des frais de scolarité, chaque personne doit être égale devant la loi et si elle commet un méfait, elle doit être punie. Cependant, je trouve la sanction beaucoup trop sévère et injuste considérant le fait que Jacques Denis était un donateur du un candidat pressenti du parti libéral. Quelles étaient les chances que le juge condamne les actes d'un individu qui luttait contre son parti chéri?

Unknown a dit…

Je pense fortement que la peine de Gabriel Nadeau-Dubois était un exemple pour le reste de la société, car je crois que sa peine était trop sévère pour l'acte qui a été commis!

Je m'explique, si cet évènement n'était pas médiatisé, Monsieur Nadeau-Dubois écoperait surement d'une absolution inconditionnelle, cette peine signifie qu'il est coupable de son acte, mais cet acte est considéré non dangereux, alors il évite un dossier criminel.

Cependant, puisque l'évènement était médiatisé, le juge devait surement faire passer un message à la population on lui donnant une peine et un dossier criminel, ce qui vient gâcher sa vie, car maintenant Gabriel Nadeau-Dubois devra attendre sept ans pour demander un pardon et ne pourra pas voyager aux États-Unis.

C'est vrai qui a désobéi à une loi, toutefois la peine je la considère trop sévère pour l'acte qui a été commis.