mardi 6 novembre 2012

Le respect du client




 En affaire, une des règles premières stipule que notre clientèle est notre bien le plus précieux, qu'il faut la traiter avec respect et ne jamais la laisser dans les mains d'un autre, au risque de la perdre. En ce moment, dans le monde du hockey professionnel, il me semble que tous les partis impliqués dans les négociations visant à régler le « lock-out » ont oublié les partisans, leur clientèle première.

Actuellement, des centaines de millions de dollars sont en jeu. D'un côté, les propriétaires veulent obtenir une plus grande partie des revenus et veulent aussi réduire les salaires de joueurs. D'un autre côté, le commissionnaire de la ligue désire que sa ligue soit en bonne santé financière. Pour ce faire, il propose des redistributions de revenues entre les équipes les plus riches et les équipes les plus pauvres et aussi réduire la masse salariale totale permise. En d'autres termes, si une équipe signe des contrats pour ses joueurs et dépasse un certain seuil, il devra payer une sorte de taxe de luxe, qui sera ensuite distribuée aux équipes plus pauvres. Enfin, de l'autre côté, il y a les joueurs, syndiqués, réunis, qui demandent à obtenir un plus grand pourcentage des revenus. Bref, une négociation classique entre patronat et employés.

Cependant, le contenu de ces négociations est souvent ébruité, c'est-à-dire que les médias classiques réussissent fréquemment à obtenir du matériel croustillant relevant des déclarations choques venant d'une partie ou l'autre. Ainsi, on alimente le conflit entre les partis. De plus, avec les médias sociaux, certains joueurs ou propriétaires écrivent des commentaires parfois violents à l'endroit du parti adverse. Encore une fois, amusés par ces propos, les médias classiques font grand bruit de ces dérapages.

Au final, les auditeurs ou téléspectateurs, qui sont la première clientèle de la ligue nationale de hockey, donc les consommateurs, en viennent à estimer que les partis ne considèrent que très peu les admirateurs. En effet, il semble que l'argent est tout ce qui compte.

Les partisans, eux, ont cependant le choix, ils peuvent remplacer le hockey par d'autres sports professionnels. Des statistiques indiquent déjà que 60 % des amateurs de hockey américains ont déjà tourné la page.

Lorsque « lock-out » sera résolu et que le hockey reprendra, il se pourrait bien qu’il se rendre compte qu'ils ont fait quelques erreurs. En effet, ils en ont oublié la première règle en affaire, faire attention à sa clientèle et la respecter, surtout quand celle-ci a le choix d'aller ailleurs.


2 commentaires:

Nicolas Otis a dit…

Je suis moi-même un fan de hockey privé de son sport et désolé d'avoir à assister à cette guerre de millionnaires! Je suis entièrement d'accord avec toi, dans cette bataille, les deux camps ont oublié le plus important, les fans. Sans ces derniers, la NHL n'a aucune chance de survie, on dirait que tout le monde semble l'oublier. Si vous voulez mon avis sur ce débat, je crois que les joueurs jouent aux bébés gâtés. D'un côté on retrouve les propriétaires, dont plusieurs ont entre les mains une équipe déficitaire ... et de l'autre, les joueurs, qui gagnent des salaires qui dépassent l'imaginaire. On se retrouve donc avec deux solutions, soit on donne d'avantage d'argent aux propriétaires afin qu'ils puissent faire survivre les équipes, ou on avantage les joueurs afin qu'ils puissent s'acheter une troisième Ferrari ... Je vous invite à lire cet article de La Press, il contient des données économiques très intéressantes sur la NHL.

Nicolas Otis a dit…

Oups! Désolé voilà le lien! http://www.lapresse.ca/sports/hockey/201209/14/01-4574334-cinq-verites-financieres-sur-la-lnh.php