mercredi 9 octobre 2013

Une « usine à bébés »



Tout juste aujourd’hui je suis tombée sur un article des plus controversé, qui a suscité en moi plusieurs émotions. L’article fait mention qu’une « usine à bébés » ouvrira ses portes sous peu, en Inde, vous avez bel et bien lu une « usine à bébés » et je parle bien de petits êtres humains. Un complexe sera construit afin d’y installer des chambres d’hôtel pour les nouveaux parents ainsi qu’une boutique de souvenirs. De plus, un étage sera construit afin d’y accueillir les mères porteuses, en fait pour y accueillir les « employées », selon la Dre Nayna Patel, la superviseure de ce projet. Madame Patel se considère comme une féministe et elle ne voit aucun problème éthique à ce genre d’usine à procréation. Selon elle, ce sont des femmes qui aident d’autres femmes. Ces femmes porteuses, qui sont pour la plupart très pauvres, seront effectivement payées pour chaque grossesse. Par contre, le coût pour ce genre de recours sera d’environ 28 00 euro et les mères porteuses ne seront payées qu’environ 4 950 euro. En somme, la différence de 23 050 euro va directement dans les poches de la Dre Patel. Cette « usine » fonctionnera de manière à ce que les femmes porteuses soient mises enceintes par le sperme et les embryons des clients préalablement envoyés par courrier.

Envoyé par courrier ! On parle ici de procréer, de mettre au monde un enfant et non un produit. Je trouve littéralement aberrant qu’on paie des femmes pauvres pour qu’elles mettent au monde un ou des enfants pour n’importe qui qui peut se déplacer en Inde pour venir chercher son « achat ». De plus, ces femmes sont sous-payées, engrosser est un travail phénoménal et épuisant pour la femme. Je peux bien comprendre que certaines personnes doivent avoir recours à certains moyens, comme la femme porteuse, pour avoir un enfant. De là à ouvrir une « usine à bébé », je trouve que la limite est dépassée. Un bébé n’est pas un produit quelconque et la femme pauvre en Inde ou ailleurs ne devrait pas faire ce genre de « travail ». C’est mon opinion !

Qu’en pensez-vous ?













5 commentaires:

Camille Paré a dit…
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Camille Paré a dit…

Je trouve cela déjà très cruel que des usines à chats et à chiens existent, donc encore moins des usines à bébés. C’est horrible et je ne peux pas croire qu’une personne ait pensé à ouvrir ce genre d’usine et en parler ouvertement. En effet je suis consciente que ce genre de commerce humain existe, mais de là à ouvrir un endroit où l’on produit des bébés à la tonne pour faire de l’argent je trouve cela inhumain. Si par contre les mères porteuses étaient payées comme il se doit je pense que cela me ferait moins grincer des dents. Cependant, le fait qu’elles soient sous-payées me fait dire que cette usine est ouverte dans le simple but que de faire du profit. Mettre au monde est un moment important dans une vie et je crois qu’il n’y a rien de plus noble.

Par contre j’ai lu dans l’article qu’une des mères porteuses se réjouissait de pouvoir s’acheter une maison. Je peux donc comprendre qu’une personne sans éducation ou dans l’impossibilité de se trouver un emploi convenable puisse trouver en ce genre de pratique une certaine libération contre la pauvreté. Je me dis que ces femmes donnent la vie au lieu de se prostituer par exemple. Cependant je suis inconfortable dans le fait de nommer ce genre de pratique comme un travail, car comme ma collègue l’a mentionné, on parle ici de mettre au monde un enfant et non de vendre un abonnement dans un gym. Bref j’ai de la difficulté à prendre position sur cette question, mais il va sans dire que cela est un débat éthique qui demande de la réflexion.

Unknown a dit…

Effectivement, cette « usine à bébés » fait très peur! Comment peut-on penser une seconde que cette idée est valable? Même si le concept de mère porteuse est adopté un peu partout dans le monde, il est présent dans l’intimité et offre une relation entre les deux parties. Cette usine propose littéralement de commercialiser l’enfantement. Je ne comprends pas pourquoi ces couples décident de faire affaire avec ce type de service lorsque plusieurs autres options sont disponibles (et surtout dans un meilleur environnement).

En plus du manque d’éthique flagrant au niveau des services offerts par cette « usine », la fondatrice s’en met plein les poches tandis que les mères porteuses reçoivent un maigre pourcentage du coût total. Malheureusement, ces femmes voient probablement cet « emploi » comme le meilleur moyen de faire de l’argent dans une société où la pauvreté est très présente. Il est déplorable de voir que des gens approuvent cette idée et qu’ils payent une fortune pour avoir accès à ces services singuliers. L’État devrait avoir son mot à dire dans une telle situation, pour éviter les dérapages éventuels de ce projet indignant.

Ariane Larouche a dit…

Je suis moi-même tombée sur cet article et je dois dire que je suis d'accord avec vous: Qu'elle idée?! Ce genre de «commerce» s'apparente pour moi a du traffic humain. On abuse de la condition de ces femmes «pauvres» qui ne doivent pas avoir d'éducation. Je serais curieuse de mettre cette histoire à l'épreuve de la harte des droits de la personne ou des liberté individuelle. Si elle passe le test, nous devrions ajouter des règles!

Unknown a dit…

Et quoi encore! Est-ce que la race humaine en est vraiment rendue à ce stade? Au stade où l’on commercialise les enfants comme de vulgaires produits. Tous les moyens sont bons pour faire de l’argent? Franchement, j’ai de la difficulté à concevoir qu’un tel projet ait été autorisé et qu’il sera réellement mis de l’avant. Une limite est clairement dépassée et c’est, à mon avis, l’indicateur d’une perte de contrôle flagrante et d’un déraillement éthique majeur. Quelle sera la prochaine limite qui sera piétinée? Je crois que nous pouvons difficilement faire pire!