mercredi 9 octobre 2013

Si je le demande, je veux mourir






Avec toutes les maladies que l’on peut avoir, certaines sont incurables et mènent inexorablement l’être humain vers sa belle mort. Mais à quel prix? Combien de gens, depuis que le monde est monde, ont souffert le martyre ne se nourrissant que d’espoir de jours meilleurs. 




On parle de plus en plus du suicide assisté. Au Québec, on n’en est pas encore là, mais on s’en approche lentement mais sûrement. Croyez-vous vraiment que les médecins d’aujourd’hui n’aident pas certains de leurs patients à mourir? Non ? Si c’est ce que vous croyiez, vous êtes dans le tort. On administre souvent des doses quasi létales de morphine pour soulager les atroces douleurs des patients en phase terminale de certaines maladies sans antidote. Cela accélère leur fin de vie.

Pourquoi alors ne permettrions nous pas à une personne qui en fait consciemment la demande et que cette dernière est légitime d’avoir recours à cette libération avant de passer par tous les stades de souffrance qu’une maladie lui réserve? Le devoir des médecins est de soigner les patients qu’il a et de les maintenir en vie coûte que coûte.

N’est-ce pas une forme de torture barbare et d’utilisation de vie humaine comme cobaye de leur interdire une fin digne et sans excès de souffrances? Je crois que oui. C’est socialement accepté. On a culturellement en horreur le fait de mettre fin à une vie humaine. Pourquoi? Pur égoïsme de conscience ou pour faire des avancés scientifiques au détriment des patients?

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je crois effectivement que de refuser le droit à un patient de mourir en paix et avec dignité est injuste. Selon moi, ce débat n’est pas trop avancé au Québec parce que les gens sont frileux et qu’ils ne veulent pas se prononcer sur un sujet aussi délicat. Il va de soi que cette pratique ne devrait se faire que si le patient est lucide ou s’il la demandé ultérieurement dans un état de conscience et de bon jugement. C’est cette limite qui rend les gens mal à l’aise : comment déterminer si quelqu’un est assez sain d’esprit et qu’il n’agit pas sur un coup de tête? Je pense que des évaluations psychologiques approfondies pourraient régler le problème.

Je ne dis pas que toute personne voulant mourir devrait passer par le suicide assisté. Ce processus devrait n’être utilisé que dans des situations précises où plus aucune solution ne saurait guérir le patient. Pour certains patients, prolonger leur vie ne fait qu’allonger leurs souffrances, puisque dans la plupart des cas, ils ne peuvent même pas profiter du temps qu’il leur reste.

Camille Paré a dit…

En effet, refuser à quelqu’un le droit de mourir s’il le demande est injuste. À quoi bon attendre de mourir seul et souffrant. Si tu as eu une belle vie heureuse avec les gens que tu aimes à quoi ça sert de poursuivre lorsque ton corps ne peut plus continuer et que tu dois attendre de te faire nourrir ou te faire laver. Pour ma part, je préfèrerais mourir que de vivre légume avec trop morphine. Je trouve cela désolant et à la limite dégradant de faire subir ça à quelqu’un.

Je me demande vraiment qui sommes-nous pour juger ? Pour qui on se prend d’empêcher quelqu’un qui fait la demande de mourir dans la dignité ? Selon moi on devrait avoir la possibilité mettre fin à ses jours si on l’exige. C’est une forme de respect que de suivre les dernières volonté d’une personne qui sait très bien que c’est fini et qu’il n’y a plus d’espoir.

C’est bien sur que le suicide assisté est un débat éthique important et délicat. Il y a déjà beaucoup de discussion au Québec à ce sujet, mais il est certain que l’on devrait revoir les lois encadrant cela. Il faut avancer et garder l’esprit ouvert. En attendant, il serait bien aussi d’avoir des soins palliatifs de qualités qui sont centrés sur les besoins des malades.