dimanche 6 octobre 2013

Hockey professionnel : de la blessure mineure à la commotion cérébrale



 
La violence entre les joueurs adverses semble omniprésente dans le domaine du hockey professionnel. Depuis quelques décennies, la gravité des blessures s’accroît. En effet, un nombre inquiétant de joueurs blessés dû aux commotions cérébrales se sont absentés pendant plusieurs mois. Selon certains experts, le retrait des bagarres et des mises en échec entraineraient le boycottage de ce sport pour une bonne partie des spectateurs. Autrement dit, il serait irréaliste et utopique de croire que ce sport pourrait éviter ce type de violence.

Visiblement, le nombre de joueurs blessés est dû aux actions brutales posées, mais certains autres facteurs contribuent au grand nombre de blessures graves. Certains moyens doivent être pris en considération afin de limiter l’agressivité envers les joueurs adverses. Il est vrai de dire que les médias et les spectateurs s’intéressent aux comportements brutaux de ces sportifs, mais compte tenu des impacts négatifs qui se répercutent sur la santé des joueurs : ne devons-nous pas prioriser la santé des joueurs au lieu de privilégier les sommes d’argent générées par les médias et les spectateurs ? Assurément, il devrait y avoir un moyen d’atténuer les comportements agressifs sans les abolir complètement en modifiant certaines règles.

En outre, depuis quelques décennies, certaines mesures disciplinaires ont rendu le port du casque protecteur obligatoire. De surcroît, les équipements des joueurs de hockey sont désormais mieux adaptés aux bagarres et aux mises en échec. Par contre, ces modifications ont entrainé des effets pervers puisque ces équipements sont plus rigides et par conséquent, les joueurs connaissent des avantages, mais aussi des inconvénients. Effectivement, les agresseurs sont en bien meilleure position que les agressés. Ainsi ce dernier est plus vulnérable aux actes violents. Nous pouvons ainsi reconnaître que les changements apportés aux équipements sont un des facteurs prépondérants liés aux blessures majeures chez les joueurs de hockey.  

En somme, nous semblons avoir oublié le but ultime de ce sport. Si la violence prend une place si importante à cette discipline, pourquoi ne pas intégrer ces mœurs dans d’autres sports comme le football ou le soccer ? Jusqu’où serons-nous prêt à aller pour attirer l’attention ? Quelles sont les limites à l’agressivité lors de la pratique de ce sport d’équipe ?


Référence :
http://www.lapresse.ca/sports/hockey/201112/19/01-4479290-un-medecin-denonce-la-violence-au-hockey.php




3 commentaires:

Unknown a dit…

Il est effectivement déplorable de voir des joueurs subirent des commotions cérébrales. Certaines sont si violentes qu'elles écourtent, voir arrêtent, la carrière de certains joueurs.

Il semble y avoir eu davantage de commotions cérébrales dans les dernières années, autant au hockey que dans un sport comme le football américain. Cependant, je suis plutôt de l'avis que la médecine est rendu à un point où elle peut déceler plus facilement cette blessure. Dans la NFL (football), des mesures ont été prises pour éviter le nombre de commotions. Depuis quelques années, il est interdit de frapper un quart-arrière à la tête, et désormais tous les joueurs offensifs sont protégés des coups de casques derrière la tête. Depuis l'instauration de ces nouveaux règlements, il y a eu une légère baisse de commotion, mais il reste qu'il y en a. D'un autre côté, depuis l'instauration de ces règles, les joueurs (surtout défensifs) se plaignent puisqu'ils sont contraints dans leurs plaqués alors que les joueurs offensifs ont encore la possibilité de traverser la mêlée tête première. Il est difficile de tracer la ligne entre un plaqué réglementaire ou non...

Au hockey comme au football, le contact est omniprésent et fait partie du sport. Par contre, pour contrer les commotions, et surtout les séquelles à long terme de celles-ci, des règlements doivent être instaurés. Comme mentionnés plus haut, plusieurs joueurs de la NFL se sont plaints de ces nouveaux règlements. Je peux comprendre que ceux-ci se sentent limités et doivent modifier leur manière de plaquer...
Cependant, il faut que les joueurs pensent à long terme. Oui, ils sont limités pendant les 7 à 12 ans qu'ils jouent, mais la règlementation leur permettra d'avoir une qualité de vie pour les 40-50 années qui suivent leur retraite !

Récemment, la NFL a conclu une entente à l'amiable avec 4500 anciens joueurs qui poursuivaient la ligue. Ces retraités disent souffrir de problèmes neurologiques attribuables aux commotions cérébrales qu'ils ont encaissées pendant leur carrière (http://www.lapresse.ca/sports/football/201308/29/01-4684426-commotions-la-nfl-regle-a-lamiable-pour-765-millions.php). La ligue a versé 765 millions $ US, qui serviront à financer les examens médicaux, les dédommagements associés aux commotions cérébrales et la recherche médicale. Depuis des décennies, la NFL est vue comme la ligue de sport professionnel la mieux gérée. Peut-être que la LNH devrait suivre les pas de la NFL en règlementant davantage les mises en échec et en finançant la recherche médicale...

Benjamin Roussel-Beaulieu a dit…
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Benjamin Roussel-Beaulieu a dit…

Bon billet sur un sujet très intéressant ! Le débat sur les blessures (à la tête majoritairement) est plus présent que jamais, surtout lorsqu’on chiffre le nombre de joueurs qui sont sortis de la patinoire sur une civière depuis le début de la saison. Tout près de chez nous, on peut penser au moustachu Georges Parros qui s’est très durement cogné le menton sur la glace et qui a subi une commotion cérébrale à la suite d’une bagarre lors du match ouverture de la saison.

Brendan Shanahan, le préfet de discipline de la LNH, tente tant bien que mal d’infliger les sanctions qui s’imposent afin de changer la tendance. Il doit toutefois considérer plusieurs facteurs qui font en sorte que la gravité des suspensions n’est pas constante. Lors d’une suspension pour un coup à la tête ou au genou, le nombre de parties de suspension va souvent être dicté par la gravité de la blessure de la victime ainsi que la réputation de son assaillant. Ainsi, un joueur risque une moins grande suspension s’il n’a pas blessé son adversaire. Les joueurs étoiles risquent également beaucoup moins à faire un geste illégal qu’un joueur de soutien. Le hockey reste un gros business et ce sont les joueurs qui marquent des buts qui font vendre la ligue.

Je crois que le débat sur la robustesse n’est pas mené avec les bons arguments. On ne peut pas comparer le hockey avec les sports sans contacts pour faire la promotion de la non-violence. Il faut aussi faire une grande distinction entre les gestes violents et les contacts légaux qui font entièrement partie de l’identité de notre sport national. Je crois que le gros du travail à faire est au niveau de la conscientisation des joueurs de hockey. Ayant connu quelques joueurs, je sais pertinemment, selon leurs dires, que la plupart d’entre eux tentent de faire des mises en échec pour faire mal, pour « détruire ». Bref, il faut apprendre aux jeunes hockeyeurs, oui à bien se protéger, mais également et surtout à respecter leurs adversaires. Des règles plus strictes pourront aussi s’arrimer avec ce travail d’éducation.

Pour ce qui est des bagarreurs, je crois que leur disparition va se faire progressivement au cours des années. Les équipes sont de moins en moins enclines à se procurer des « goons » qui ne savent jouer. Par contre, je crois que les bagarres ne pourront jamais totalement disparaître. Sous le feu de l’action, tout peut se produire. L’histoire montre que des sports comme le soccer ou le basket-ball n’ont jamais été entièrement exempts de gestes de la sorte.

(Désolé pour la suppression du précédent commentaire, j'avais commis une légère erreur)