mercredi 9 octobre 2013

Un journaliste en manque de cul




Michel Beaudry, journaliste. Enfin, c’est un gars qui sait aligner des mots. Ce dernier a publié dans le Journal de Montréal un article sur le mouvement féministe Femen. Ce groupe de femmes qui posent des actions à saveur d’événement média a dernièrement fait de l’Assemblée nationale du Québec sa dernière cible.  Bozo Beaudry, en éliminant la dimension politique de ce geste a écrit les phrases suivantes :



« Michel Beaudry, Journal de Montréal, 4 octobre 2013 - Avouez que les Femen ont de jolis seins. Naturels, belles formes rondes et fermes, si j’avais été agent de la sécurité, je n’aurais pu m’empêcher de retenir une manifestante, justement et délicatement, en plaçant mes deux mains sur ses seins. Aux journalistes, j’aurais expliqué que c’était pour les cacher, mais vous savez très bien comme il est enivrant d’être derrière une femme et de tenir ses deux jolis seins dans les mains. L’utile et l’agréable. Quatre-vingt-dix pour cent des hommes et beaucoup de femmes m’auraient envié.»


Depuis quand un journal, qui se doit d’informer le public via des articles de fond, des informations crédibles, relayées par des professionnels, publie un imbécile sans nom tel que Beaudry. Bon, vous allez me dire que le Journal de Montréal n’a jamais volé bien haut, quotidiennement, dans la sphère médiatique. Je suis d’accord. Mais un des premiers critères  pour publier quelqu’un ne devrait pas être celui ayant atteint le paroxysme de la bêtise humaine. Une de mes dernières participations au «blog» de ce cours d’éthique faisait mention de l’éthique face au sensationnalisme journalistique. Ici, je n’appelle même plus ça du sensationnalisme, mais bien un torchon auquel on aimerait mettre le feu tout en revendiquant le renvoi immédiat de ce protozoaire de lettres. 

Il tient un discours pro-agression, prônant l’asservissement de la femme et qui banalise inconsciemment la «viol»ence.

Est-ce éthique de manquer autant de professionnalisme quand on a une tribune tel un quotidien pour s’exprimer? À mon humble avis, cela ne l’est pas. Qu’en pensez-vous?

6 commentaires:

Camille Paré a dit…

Bon on peut comprendre ici que le gars a voulu se la jouer Mike Ward, mais cela a complètement raté. Bref, en lisant la citation dans ce billet je me suis demandé si ce n’était pas une blague… Eh bien non! En cherchant plus aussi j’ai vu que ça avait fait scandale! Bon c’est certain qu’il ne pensait pas réellement ce qu’il a dit. Je pense plutôt que cet homme voulait choquer pour faire parler de lui. Mauvais markéting peut-être ?

Nous vivons dans un monde où le sensationnalisme est omniprésent et c’est ce qui fait vendre. C’est dommage, mais le journaliste a profité de cette situation pour faire parler de lui et provoquer. Par contre sa technique est pour ma part, très mal choisie. Son commentaire est simplement triste et désespéré. Je ne peux pas comprendre que quelqu’un ait pu approuvé de publier un tel article.

Je sus donc entièrement d’accord avec mon collègue. Cette façon de s’exprimer dans un quotidien est un manque flagrant de professionnalisme et cela mérite de se demander jusqu’où on est prêt à aller pour provoquer et attirer l’attention. De plus il faut se demander ce qu’on est prêt à accepter en terme de commentaire sur la place publique. En effet je suis d’avis que ce genre de commentaire est du domaine du privé et qu’il n’était pas nécessaire pour nous d’en prendre connaissance.

Unknown a dit…

Wow! En lisant cet extrait, je me demande surtout combien de verres de cognac s'était enfilé Michel Beaudry avant d'écrire son texte. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il a l'air du vieux ''mononcle'' cochon qui a trop bu dans un party de Noël.

Ma collègue pense qu'il voulait probablement faire choquer les gens en écrivant ce texte. Chose certaine, ce fut un succès. Heureusement, les pressions des groupes féministes et de biens des gens sur les réseaux sociaux ont réussi à faire retirer le billet du site du Journal de Montréal. Mais, selon moi, le mal était déjà fait.

Étienne-Alexandre se demandait si c'était éthique de manquer autant de professionnalisme. Poser la question c'est y répondre. Autant le chroniqueur que le Journal sont à blâmer pour ce manque de jugement digne d'une mauvaise blague de quelqu'un qui recherche l'attention. Je suis totalement en accord avec mes deux collègues qui dénoncent ce manque de professionnalisme. Et honnêtement, qui voulait connaître les fantasmes de Michel Beaudry...

Jade Lafrance a dit…

Cette situation-ci est typique d’un manque total de professionnalisme tout autant de la part de la personne qui a approuvé ce contenu ainsi que le journaliste lui-même. Je suis bel et bien au courant que le sexe vend, et je suis d’accord. Par contre, il y a des manières plus adéquates d’en faire l’utilisation et celle-ci est mal exploitée. Il est vrai que Beaudry peut nous faire penser à un vieux mon oncle cochon et pervers. Ceci est déplorable et ce genre de contenu peu professionnel, qui nous laisse croire qu’on est en train de lire un bout de papier trouvé au sol, ne devrait pas se retrouver dans un journal. Même si le Journal de Montréal n’est pas le plus réputé quant à son contenu, je crois qu’ici l’équipe du contenu a fait une grave erreur.
Ce n’est jamais bon pour une entreprise de se faire demander de retirer un article ou autre. Ce n’est pas une bonne publicité.
En somme, je suis d’accord avec tous les commentaires qui ont été émis sur ce billet et je rajouterai que monsieur Beaudry devrait revoir son style journalistique

Unknown a dit…

À mon avis, cet article démontre un grand problème du monde journalistique et c’est bien celui de l’importance du sensationnalisme au détriment de la qualité de l’information. Ce dilemme est le grand problème éthique du milieu journalistique. Il est évident qu’un article de ce genre ne serait jamais publié dans un journal sérieux comme Le Devoir, mais on parle plutôt du journal de Montréal, un journal qui adore le sensationnalisme et les faits divers.

De plus, je vois cette chronique comme étant tout aussi absurde que certaine chronique de Richard Martineau et on le laisse toujours publier des articles. De plus, le but recherché par l’auteur est de choqué et le journal approuve cette pratique. Bref, il est là le vrai problème.

Unknown a dit…

Suite à la lecture de ce billet de blog, j'ai tenté de retrouver l'article en question, mais sans succès. Par contre, j'ai trouvé plusieurs articles de réplique, contre cet énergumène qui se dit journaliste, mais qui, selon moi, n'est qu'un homme qui cherche une tribune pour passer sa frustration. Comme le dit Étienne-Alexandre dans son billet, malgré le fait qu'il s'agit du Journal de Montréal, il y a tout de même des limites à publier un papier de ce genre. On a beau travailler pour le Journal de Montréal, l'éthique est présente dans tous les journaux, malgré le caractère sensationnaliste que peut avoir le journal pour lequel on travaille.
De plus, dans ma recherche, j'ai trouvé un article de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) qui dénonce celui de Beaudry. Les trois manifestantes de Femen étaient présentes aux débats de l'Assemblée afin de dénoncer une inégalité suite à la présentation de la Charte des valeurs québécoises. Elles se mettent à nue pour dénoncer un problème d'éthique, mais Beaudry continue sur la lacune éthique en publiant un torchon du genre. Un problème d'éthique dénoncé, en crée un autre. Où s'en va le monde. "C’est ce qui fait que la société tolère depuis trop longtemps les mains baladeuses des mononcles cochons ! Le texte de M. Beaudry n’est ni drôle, ni subversif, il est simplement inacceptable." (FFQ : En ligne)

Ariane Larouche a dit…

Bon. Je pense que même si je voulais trouver une circonstance atténuante je n'y parviendrais pas! Je trouve choquant que quelqu'un ose écrire ce genre de chose ailleurs que dans son journal intime. Encore plus que quelqu'un le relise et décide que c'est de la matière éditoriale.

Ce que je trouve décevant c'est que plusieurs personnes l'ont sans doute lu et n'ont pas usé de leur sens critique. Les mots de Beaudry ridiculisaient u geste politique des Femens, diminuaient leurs méthodes et objectifiaient les intervenantes. Totalement l'opposé des revendications du groupe!

JE ne crois pas personnellement que j'aurais le «guts» de me promener topless pour une cause, mais j'admire que des femmes s'engagent et se fassent entendre (tant que les moyens sont non-violents :p). C'est BEN PLATE mais c'est pas en col roulé qu'elles se seraient fait entendre. Le sexe vend. J'imagine aussi qu'en utilisant leur corps comme média, elles veulent changer la perception sexiste que la société a du corps des femmes...