On le sait, la campagne électorale municipale prend fin dans quelques jours. Tous les candidats y vont d'attaques de plus en plus poussées pour discréditer un ou l'autre de leurs adversaires. Ce n'est pas seulement dans la métropole que la lutte est chaude. À Trois-Rivières, cinq candidats affrontent le maire sortant, Yves Lévesque. Ce dernier se réjouit bien d'avoir tant de candidats contre lui, question de diviser le vote d'opposition à son endroit.
Deux d'entre elles, qui finiront probablement deuxième et troisième le 3 novembre, se renvoient la balle pour savoir qui cause la division. Cette semaine, Catherine Dufresne, a demandé à Sylvie Tardif de se retirer de la course pour des fins éthiques. C'est ce qui a retenu mon attention. En effet, l'équipe de Sylvie Tardif a transporté une vieille dame afin qu'elle puisse aller voter par anticipation. Jusque là, il n'y a aucun problème. Toutefois, cette dame est atteinte de la maladie d'alzheimer et on apprend que l'équipe électorale de Mme Tardif était au courant de la situation. C'est d'ailleurs la famille de cette dame qui a formulé une plainte.
À quel point un candidat à une élection peut agir ainsi? Je crois que ce geste va totalement à l'encontre de l'éthique. On le sait, une personne qui est atteinte d'alzheimer n'a pas nécessairement les capacités de faire un choix réfléchi. À la limite, rendue derrière l'isoloir, la dame pouvait même se demander ce qu'elle devait faire. Si la dame était apte à voter, sa famille l'aurait amené avec elle. En ne l'amenant pas, jamais ils auraient pu penser qu'une équipe électorale allait s'en charger pour eux.
Je comprends totalement la réaction de la famille et je suis aussi d'avis que Mme Tardif a manqué de jugement lors de cet événement. Toutefois, il est important de noter qu'il est de la responsabilité de la famille de faire ratifier leur mère de la liste électorale.
Si au moins Mme Tardif s'était excusée. Sa seule réaction a été de se réjouir de ces attaques en disant que si tous les tirs étaient dirigés contre elle, c'est que sa candidature dérangeait et qu'elle était de plus en plus près du but.
1 commentaire:
D'abord, je suis contre ce genre de pratique. Il devrait en tenir du Directeur général des élections (DGE) de rendre les bureaux de vote accessible à tous dans des milieux et conditions neutres plutôt qu'au parti d'influencer et de faire "sortir le vote" de personnes souvent en difficulté et n'ayant pas en main toutes les conditions pour faire un choix éclairé.
De plus, d'un point de vue de relation publique, la réaction de Mme Tardif ne semble pas adéquate. C'est une réaction de politicien : parlez en bien, parlez en mal, tant qu'on en parle. Elle n'a pas su donner les arguments nécessaires pour défendre et expliquer ses gestes. De plus, cela ne lui a pas permis de taire l'affaire, puisque nous en parlons aujourd'hui. Ce genre de réponse n'aidera certainement pas les médias et la population à lui faire confiance.
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