Lundi soir dernier, l’émission de Télé-Québec sur la
publicité, sociale 30 secondes pour changer le monde, traitait d’un sujet sensible : le suicide. Il a notamment été question lors de l’épisode
de l’impact des publicités-chocs et de celles mettant en scène ce triste acte
et des effets que celles-ci peuvent avoir sur les personnes en détresse. Est-ce
vraiment nécessaire et efficace de montrer la reconstitution d’un suicide pour
prouver à un individu que ce n’est pas une solution? N’est-ce pas une méthode
qui pourrait inspirer une personne à risque?
Aussi, le traitement journalistique de certains suicides,
ceux de personnalités connues particulièrement, semble publiciser ce geste. Des
gens pourraient croire que si ces personnes connues en viennent à cette fin,
eux aussi le peuvent. Aussi, le sujet faisant fréquemment les manchettes, le
geste pourrait être banalisé. Les médias qui en parlent n’ont pas de volet
prévention lors de ces interventions, contrairement à la publicité. Il faut se poser des questions sur l’espace
qu’on donne à la couverture de tels évènements et de l’angle qui devrait être
adopté pour traiter de ce sujet sensible.
En publicité autant qu’en journalisme, je crois qu’il est
important de faire attention à ne pas démocratiser ce geste. Bien sûr, il est
important de ne pas entretenir le tabou. Il faut en parler. Mais comment?
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