mercredi 9 octobre 2013

Ces mots qui créent des maux


AHhhhhhh, les médias! Quelle machine fabuleuse pour véhiculer des valeurs, des idéaux et, par le fait même, créer une pensée globale réconfortante pour des gens démunis de tout sens critique et de libre pensée. 

AHHHhhhh, La Chartre des valeurs du Québec! Quel fabuleux sujet de distorsion médiatique et de productions sensationnalistes basées sur des élucubrations enfantines et de la manipulation des valeurs souches d’une société encore incertaine de sa propre identité. 

Est-ce éthique de créer, de marteler, d’encourager, d’insuffler, d’alimenter une bulle pseudo médiatique sensationnaliste au sujet d’une charte de valeurs dont veut se doter une société de plus en plus multiculturelle qui par l’immigration tente de repousser inévitablement le vieillissement d’une population qui enfante peu? 


Le sensationnalisme journalistique, est-ce éthique?


Personnellement, je trouve cela ridicule, déplacé et  non éthique. Les médias ont toujours adoré créer des événements pour mieux les grossir et les amplifier afin de profiter du sensationnalisme qu’eux-mêmes provoquent, ici. Le sensationnalisme fait vendre. Le sensationnalisme tue souvent le débat de fond, le déplace, pour mieux le faire éclater dans tous les sens et souvent manquer un simple retour à l’essentiel que l’on finira par atteindre non sans avoir créé, dans l’esprit collectif, bien des maux sur un sujet donné. Selon moi, ce n’est pas éthique, mais c’est socialement accepté. On aime ça! On pense que c’est cela le métier du journaliste. Créer des débats. On nous dit en «COMM» : le vrai rôle du journaliste est de collecter, traiter et informer la population sur ce qui se passe autour d'elle. Vraiment?

Ajoutons, par pur plaisir, la notion de performance (cote d’écoute, lectorat) et la notion d’argent à ladite définition sommaire du rôle de journaliste que je viens de mentionner. Est-ce que les journalistes reste impartiaux ou traitent-ils la nouvelle en fonction de la performance que leurs mots, leurs angles de traitement de l’information offriront à leur employeur ainsi qu’à leur pseudo popularité journalistique? La question, malheureusement, se pose. 

Début de l’histoire: la Chartre des valeurs québécoise est proposée. Ensuite, les médias s’en emparent. Ciel! Merci au pouvoir médiatique! Ça fuse de toute part, ça va dans tous les sens, on ne s’y retrouve plus. Un projet qui à première vue, semblait pourtant simple devient compliqué.  Tous les jours, on en parlera. Tous les jours, cela fera la manchette des différents quotidiens de la Capitale. On sortira des cas isolés de « de racisme » pour faire ressortir le côté dramatique de la situation. - Désolé de vous l’apprendre, mais il y en a toujours eu, il en en aura toujours sauf qu’on ne le mettait pas en surbrillance ces évènements isolés. - Merci les médias! On dira que les Québécois sont racistes. On dira de nous que nous ne sommes pas accueillants. On dira que nous sommes qu’un petit peuple à l’esprit fermé. On dira qu’on est un peuple xénophobe, etc.



On se retrouve avec une crise sociale avec des conglomérats médiatiques qui soufflent sur les braises pour raviver les passions d’un peuple endormi. Merci les médias de mettre l’accent sur ce qui est réellement important! Pouvons-nous mettre des balises claires pour éviter des confrontations futures avec les accommodements raisonnables qui ont tant fait parler au Québec? Pouvons-nous conserver notre identité culturelle avant de créer une société à toutes les sauces, amère? On ne veut pas de signe religieux ostentatoire dans la fonction publique.  Quel est le problème? La religion fait partie de ton identité? Oui? Est-ce qu’on te demande de ne pas croire? Non! On demande de ne pas exposer ta religion publiquement. On demande d’être modéré en ce qui a trait à ta ferveur religieuse. On veut un État neutre. Égal pour tous. Toi, le croyant, tu es libre au quotidien, dans ta vie privée, de faire ce que bon te semble. Où est le débat? Ah oui, finalement on revient au début de l’histoire: on veut devenir neutre afin de taire toute complexité liée aux religions en ce qui a trait à l’exercice d’un travail lié à la fonction publique québécoise. Était-ce si compliqué? Non.

Vous aviez quoi en tête en ce moment?


  • Division sociale. 
  • Racisme. 
  • Xénophobie. 
  • Égoïsme. 
  • Le voile. 
  • Exploitation des femmes.
  • Droit de l’homme.
  • Dérapage social.
  • Liberté de religion. 
  • Liberté d’expression.

Une tempête dans un verre d’eau. 


Ces mots qui créent des maux.

Les médias alimentent se débat pour créer de la nouvelle sensationnaliste et alimenter un dérapage exemplaire. C’est payant. On aime ça! Est-ce éthique? Après on se demandera pourquoi on remet en question le rôle des journalistes et des entreprises de presse à une époque où ils ne font que du sensationnalisme plutôt que d’aller à l’essentiel et informer son public sans glisser vers la facilité et n’être finalement que des vendus assoiffés de notoriété éphémère et d’argent.



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