Le bureau du premier ministre a averti le réseau de CTV plus tôt
cette semaine, qu’un de leurs caméramans ne fera pas partie du voyage de
Stephen Harper cette semaine. En effet, on lui reproche d’avoir posé une
question à M. Harper la semaine dernière à New York.
Et oui c’est bien ce qui s’est passé, même si cela peut sembler
surréaliste. «Dave Ellis
a posé une question au PM, la semaine passée, à New York, sur un truc d’intérêt
public : a-t-il un commentaire à faire sur l’inculpation pour fraude électorale
de Dean Del Mastro, un de ses députés ? » (La Presse, 2013) Bien entendu
le bureau du PM nie avoir interdit quelqu’un de voyage.
Cependant, on n’en est pas au premier balbutiement de ce genre avec
les médias de la part de Stephen Harper. Patrick Lagacé mentionne que pour
comprendre comment fonctionne le gouvernement, il faut simplement s’en tenir
aux communiqués de presse et aux réponses dans la Chambre des communes. Cette
situation est surréaliste et on l’accepte quand même. À quoi bon couvrir un évènement
si l’homme en question ne répond à aucune question ? Il y a beaucoup trop de
rigidité et de contrôle vis-à-vis des médias. On musèle la parole des autres
ministres et des scientifiques, dans le but de surveiller l’ensemble de leurs
communications pour ne pas compromettre la réputation du bureau du premier
ministre.
Lagacé, Patrick. 2013. «Journaliste et Harper : pourquoi acceptons-nous cela?». La Presse. http://blogues.lapresse.ca/lagace/2013/10/02/journalistes-et-harper-pourquoi-acceptons-nous-cela/ consulté le 2 octobre
http://blogs.canoe.ca/davidakin/politics/how-it-works-between-the-press-and-the-pmo/
1 commentaire:
Le gouvernement Harper a depuis longtemps la réputation d’exercer un grand contrôle de ses relations avec les médias. Déjà en 2010, des journalistes ont dénoncé les pratiques de relations de presse des conservateurs. Ils dénonçaient la « quasi-impossibilité pour les journalistes de pouvoir questionner les ministres ou les responsables des politiques publiques » (Radio-Canada, 2010). Les journalistes qui ne peuvent pas poser une question à des ministres, imaginez alors un caméraman qui questionne le premier ministre!
J’aimerais aussi qu’on boycotte les sorties publiques de Stephen Harper, par contre, les médias doivent montrer une neutralité politique. Le gouvernement fédéral critiquerait les médias, affirmant que ces derniers font du favoritisme et qu’ils ne sont pas neutres. L’unique solution est la dénonciation dans les médias de l’attitude du Parti conservateur. Plus la population sera informée de ces pratiques, plus la pression sera forte sur le gouvernement. L’impact serait peut-être important, car le parti est très préoccupé par ce que véhiculent les médias à son propos. L’hiver dernier, on apprenait que le gouvernement conservateur avait dépensé près de 22 millions de dollars en 20 mois pour en veille médiatique et à l’analyse de ce qui est dit (Agence QMI, 2013). Je considère normal que les partis politiques effectuent des veilles médiatiques, mais pas pour un coût moyen d’un million par mois.
Agence QMI. 2013. « Le gouvernement Harper dépense 22 millions $ ». En ligne. 18 mars. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006-harper-journalistes-controle.shtml Consulté le 2 octobre 2013.
Radio-Canada. 2010. « Harper inquiète les journalistes ». En ligne. 11 juin. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006-harper-journalistes-controle.shtml Consulté le 2 octobre 2013.
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