samedi 12 octobre 2013

Appels robotisés en politique

Cette semaine, on apprenait que le candidat à la mairie de Montréal, Marcel Côté, avait utilisé des appels robotisés pour contacter des électeurs. Ce message attaquait directement le parti Projet Montréal de Richard Bergeron et il n'était pas identifié comme étant payé et approuvé par l'agent officiel du parti Coalition Montréal de Marcel Côté, comme la loi électorale l'oblige. Des plaintes ont donc été déposées à l'endroit de ce parti. Selon moi, cette façon de faire n'est pas éthique du tout. Surtout quand le message provient d'une source qui n'est pas identifiée, l'électeur se retrouve dans une situation embêtante, car il ne comprend pas nécessairement que le message vient d'un opposant du parti en question.

Denis Coderre, autre candidat à la mairie de Montréal, a par la suite avoué qu'il avait eu, lui aussi, recours à cette méthode, mais en toute légalité. Le message véhiculé ne mettait donc aucun doute chez l'électeur, car l'équipe Denis Coderre était bien identifiée dans celui-ci. On se souviendra aussi que le NPD avait utilisé ce type d'appels lorsque la députée de St-Maurice-Champlain, Lise St-Denis, avait quitté le caucus néo-démocrate pour se joindre au Parti Libéral du Canada. Le message demandait au citoyen s'il était en accord avec l'acte de Lise St-Denis et s'il répondait non, il était automatiquement transféré au bureau de comté de la députée. Les lignes téléphoniques de celle-ci étaient donc engorgées par ce type de propagande payée par le NPD. Je crois qu'il y a d'autres moyens de faire passer un message aux électeurs sans nécessairement nuire à son concurrent. Dans ce cas-ci, les appels nuisaient au bon fonctionnement du bureau de la députée qui peut être joint à tout moment par un citoyen qui aurait besoin d'un service offert par l'élue. Dans une situation pareille, un citoyen dans le besoin se serait heurté à une ligne occupée.

Les partis politiques pensent tout d'abord à attaquer leur opposant sans penser au citoyen qui reçoit l'appel. Je crois que cette pratique des appels robotisés pour attaquer un adversaire n'est pas vraiment éthique.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Cette façon de faire est effectivement très peu éthique.

Montréal est en reconstruction complète et les citoyens sont à la recherche du maître-architecte qui orchestrera le tout. Les infrastructures de la ville dépérissent et la Commission Charbonneau a permis de comprendre le système pourri dans lequel est plongée la métropole. Les Montréalais se cherchent un maire qui agira responsablement et éthiquement pour redorer l'image de la ville.

Les Montréalais ont besoin d'un maire blanc comme neige qui ne se laissera pas influencer par le crime organisé et qui ne fera pas de la petite politique de bassesse comme on en voit trop souvent actuellement (appels robotisés, etc.).

Il est certain que le candidat Marcel Côté ne s'y prend pas de la bonne façon.

M. Coderre a agi intelligemment en étant honnête avec les Montréalais. Il a avoué avoir utilisé cette méthode, en rappelant qui l'a fait en toute légalité. En politique, il faut être plus rapide que les journalistes et les devancer. De cette manière, on paraît plus transparent aux yeux des électeurs.

À l'heure actuelle, il y a un désintérêt certain et une grande désillusion envers la politique de la part des Québécois. Dans une ville comme Montréal où tout est à refaire, il est important pour les candidats de commencer du bon pied et d'agir avec responsabilité, professionnalisme et éthique.

Le candidat a démontré ce qu'il ne fallait pas faire. Il s'est lui-même écarté de la course, ouvrant la porte aux trois autres candidats.

Unknown a dit…

M. Rousseau, quelle façon de faire scandaleuse! Je suis heureuse que vous nous ayez partagé cette histoire.

Je ne suis vraiment pas d'accord avec cette façon de faire. Je pense que lorsqu'on ressent le besoin de descendre quelqu'un pour se remonter, c'est vraiment qu'on manque de confiance en soi. Dans ce cas-ci, il s'agit d'un parti et un parti qui manque de confiance en lui, n'aura jamais mon vote.

Au-delà de ce geste que je ne cautionne pas, le fait d'utiliser les messages robotisés me gêne un peu. Le candidat se présente pour représenter la population, mais s'il n'est même pas capable de leur parler directement et qu'il préfère utiliser un robot, ça en dit long sur lui. Il serait mieux de ne pas envoyer ces appels et d'envoyer un pamphlet par la poste, par exemple. Personnellement, lorsqu'une machine m'appelle, je raccroche le téléphone. Non, mais je ne vais pas parler avec une machine quand même.

Je suis révoltée Joel!