vendredi 11 octobre 2013

Une signature au cœur des enjeux

Au Québec, une campagne de sensibilisation au don d’organe a été implantée en 2011. Signez-don! avait pour principal mandat d’informer la population sur le don d’organe et ses effets sur la vie des patients. Le don d’organe a toujours été au cœur de plusieurs débats, dont celui qui m’intéresse : le gouvernement devrait-il faire pression pour augmenter le nombre de donneurs ou laisser le choix aux individus? Le premier point de vue soutient le principe que le droit à la vie collectif est plus important que le choix individuel tandis que le deuxième prône cette liberté de choix et défend qu’elle ne devrait pas être brimée. (Castonguay, 2011 : En ligne)

Sur le point de vue éthique, où se place le principe de droit à la vie? Est-il juste de dire que d’imposer à tout le monde le don d’organes pour le bien fait de la collectivité est un enjeu éthique important? Selon moi, ce principe aurait beaucoup plus de conséquences négatives que positives. En fait, la liberté de choix et de pensée caractérise notre société et en fait une collectivité unique. Le fait de brimer cette liberté fondamentale serait une entrave grave aux droits de la personne. Cette conséquence est, à mon avis, assez importante pour ne pas considérer l’obligation d’une telle mesure. Par contre, je reconnais que le nombre élevé de vies perdues à cause du manque de dons est un enjeu grave sur lequel il faudrait réfléchir sérieusement. Or une autre solution serait à considérer.

En effet, une politique de consentement présumé pourrait être instaurée et remplacer le système de consentement explicite en place au Québec. Ce système se base sur le fait que l’État suppose que le donneur est consentent sauf s’il fait les démarches contraires. En fait, ce système « permet d'éviter les oublis et ne requiert aucun effort ou démarche à entreprendre pour la majorité et il permet à la minorité, c'est-à-dire ceux qui sont contre le don d'organe ou qui désirent s'abstenir de voir leur volonté respectée » (Brodeur, 2012 : En ligne). Cette alternative serait donc plus éthique que la première option puisqu’elle donne le choix à tous d’entreprendre des démarches pour empêcher le don d’organes automatique.
Il peut parfois être plus difficile de faire un choix dans un tel contexte. Il faut alors se poser la question suivante : le choix collectif est-il plus avantageux pour tous et les bénéfices qui en découlent peuvent-ils justifier une privation individuelle?

Brodeur, Magaly. 2012. Sauver plus de vie...sans effort: Repenser la politique québécoise sur les dons d'organes. Huffington Post. En ligne. http://quebec.huffingtonpost.ca/magaly-brodeur/sauver-plus-de-viesans-ef_b_1312184.html. Consulté le 15 octobre 2013.


Castonguay, Audrey. 2011. Enjeux éthiques et dons d’organes. En ligne. http://www.faitsetcauses.com/2011/12/04/
enjeux-ethiques-et-dons-d%E2%80%99organes/. Consulté le 15 octobre 2013.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Je trouve cette solution excellente. Il est vrai que la plupart des personnes seraient d'accord de faire don des leurs organes, sauf que le simple fait d'avoir à faire des démarches afin de signer les découragent. En effet il ne suffit pas de signer sa carte d'assurance maladie, mais on doit se rendre dans un CLSC ou encore téléphoner pour le recevoir par la poste un autocollant à signer. Il pourrait aussi être plus simple de signer si on pouvait signer directement sur la carte sans qu'il y ait d'autocollant.