Un article paru dans le journal La Presse le 20 avril
titrait : L’étiquette du pourboire. Après avoir parcouru le texte de haut
en bas, je me suis questionné sur cette pratique en voie de disparition de
façon générale. Par la suite, je me suis demandé pourquoi, toujours de façon
générale, les gens offraient de moins en moins cette marque de gratitude envers
un service rendu. Voici ma réflexion.
Une pratique de moins en moins pratiquée
Avant de travailler dans le domaine des communications,
j’occupais un poste de réceptionniste/concierge (dans le sens hôtelier du
terme)/concierge (dans le sens ménager du terme/bagagiste/etc.) Bref,
j’occupais tous les postes possibles en raison de la grosseur de
l’établissement, mais aussi en raison du manque de personnel. Mon statut
multiple m’a amené à constater que les gens, toutes origines confondues, sont
de plus en plus chiches côté pourboire, nonobstant l’effort et le temps
consacré au service rendu. C’était jour de fête lorsque je terminais ma journée
avec 5 $ de pourboire en poche. Certains souvenirs de mon enfance me rappellent
que la situation était différente à l’époque. Donc, qu’est-il arrivé pour que
la situation change en quelques années?
Le pourquoi du comment…
Nos jeans sont-ils trop serrés au point que nous ne
puissions introduire nos mains dans nos poches? Bien entendu, je blague! Et
pour être franc, je ne connais pas la vraie réponse. Par contre, j’ai quelques « théories »
sur le sujet. La première est très simple. Le contexte économique mondial
actuel oblige certaines personnes à compter la moindre cenne, même lorsqu’ils
sont en voyage. La deuxième est que l’éducation du pourboire s’est perdue en
chemin et personne n’a cherché à la retrouver. Nous ne savons pas à qui nous
devons offrir du pourboire et combien leurs services valent. Ma dernière
théorie est celle qui rejoint le plus le sujet de l’éthique. Nous n’accordons
plus d’importance à rétribuer les gens pour les services qu’ils nous rendent.
Pourquoi je donnerais mon argent à quelqu’un qui ne fait que son travail? De
toute manière, il est déjà payé pour le faire! Notre attitude égocentrique va
finir par faire disparaître l’altruisme de notre société. MOI, MOI, MOI! Et les
autres dans tout ça? Nous vivons en société et nous avons établi des règles,
des bonnes pratiques pour que la vie se déroule bien tous ensemble. Nous avons
accès au monde entier, que se soit à partir de notre ordinateur et nous pouvons
également visiter la planète du nord au sud et d’est en ouest. Cependant, je
crois que nous n’avons jamais été aussi fermés sur nous même qu’en ce moment.
Bien sûr, il s’agit ici que d’une réflexion générale en 400 mots avec très peu
de nuance. Par contre, je crois qu’il y a un fond de vérité qui m’amène à
croire que nous devrions réfléchir à notre voisin et pas simplement à nous même.
Source:
Lebel, Andrée. 2013.
« L’étiquette du pourboire ». LaPresse.ca.
20 avril 2013. En ligne. http://bit.ly/14nAJEQ. Page consultée le 21 avril
2013.
2 commentaires:
Je suis bien d'accord avec toi Marc, surtout au sujet de l'individualisme croissant au sein de notre société. Alors là, on a de la difficulté à évaluer le salaire àa donner à un inconnu, indépendamment du service que l'on a reçu !
Heureusement, dans certains restaurants ou bars, le terminal Interac ou Visa suggère un 15% «standard», mais au-delà de cela, il faudrait que ça passe davantage par l'éducation.
Tout ça me fait penser à cette fameuse scène du film Reservoir Dogs où on discute de laisser du pourboire ou pas... http://www.youtube.com/watch?v=Z-qV9wVGb38
Personnellement, je préfère le système européen où le pourboire est compris sur la facture du client. Ce n'est donc pas un salaire fixe, il continue de varier selon les ventes du quart de travail du serveur. Si la soirée fut exigeante, qu'il y a eu beaucoup de ventes, le serveur se fera plus d'argent et vice-versa.
Je sais d'expérience qu'un salaire qui fluctue en restauration est nécessaire, car aucune soirée n'est pareille et le pourboire permet de faire varier la paye selon l'effort fournis.
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