Après avoir regardé un épisode de
l’émission québécoise 19-2, qui porte sur le travail des policiers à la Ville
de Montréal, je me suis posé des questions concernant le pouvoir qu’ont les
policiers lorsqu’ils exercent leur travail.
Tout d’abord, « on parle
d’intimidation lorsque les actes posés visent le rejet et l’exclusion d’une
personne. Les actes peuvent être des paroles ou des gestes, directs ou indirects.
Le fait d’entretenir des rumeurs sur quelqu’un est considéré comme de
l’intimidation. »[1]
L’épisode dont je vous parle
traitait d’une affaire d’intimidation, entre trois adolescents, dont les deux
intimidateurs étaient le fils de deux policiers et la fille du chef de police
de l’unité 19. Tout commence lorsqu’une mère appelle la police, car elle a peur
que sa fille, une jeune adolescente, se suicide. Lorsque les policiers se
déplacent au domicile, la mère leur explique que sa fille vit de l’intimidation
depuis un mois et demi et qu’elle ne va vraiment pas bien. Après quelques
recherches, les policiers finissent par trouver d’où proviennent ces
intimidations et il s’agit du fils de deux policiers. En interrogeant
l’adolescent, les parents découvrent que la fille de leur chef de police est
également impliquée dans cette affaire.
Avant de divulguer comment cette
affaire d’intimidation a été traitée dans l’épisode, j’aimerais souligner que
les policiers sont de moins en moins indulgents vis-à-vis l’intimidation de nos
jours. Les adolescents qui intimident, que ce soit par téléphone, par les
médias sociaux ou en face à face, sont fortement réprimandés pour ces
comportements qui selon moi, sont inacceptables. D’ailleurs, en novembre 2011,
une adolescente de 15 ans s’est suicidée, car elle subissait de l’intimidation.
Il ne faut donc pas traiter ce fléau comme s’il était banal.
Pour ce qui est de l’épisode de
19-2, deux policiers sur trois ont voulu enterrer l’affaire en
« perdant » des preuves à conviction afin que leurs enfants ne soient
pas accusés devant la justice. La question que je me pose est la
suivante : pourquoi est-ce que ces adolescents seraient traités
différemment ? Parce que leurs parents sont policiers? Pour ma part, je crois
que se serait de l’abus de pouvoir et un manque de professionnalisme flagrant.
Finalement, l’un des policiers a fait preuve de comportement éthique en arrêtant
son fils. Par la suite, l’arrestation de la jeune fille a suivi. Toutefois,
deux d’entre eux étaient prêts à réaliser un grand manque d’éthique.
Et vous, si vous étiez
policier/policière, qu’auriez-vous fait à la place de ces parents?
[1] Sureté du Québec. 2010. « L'intimidation ». En ligne. http://www.sq.gouv.qc.ca/adolescents/capsules-info/intimidation-sq.jsp. Consulté le 28 mars 2013.
1 commentaire:
Je crois, pour ma part, qu’il s’agit d’un ÉNORME questionnement. Après tout, il s’agit de leur enfant. Je n’ai toujours pas d’enfant et je ne sais donc pas ce qu’est le sentiment qui relie une maman ou un papa à son enfant. Par contre, en écoutant l’épisode avec ma mère, je me souviens lui avoir demander ce qu’elle ferait si jamais une situation du genre arrivait… Elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit : « J’en ai aucune idée. Ça doit être tellement difficile. » Pourtant, ma mère est une femme très droite dans la vie. Elle ne fait jamais rien de mal, obéit aux lois, etc. Elle s’est quand même interrogée à savoir si elle me dénoncerait ou non et n’a jamais été capable de me donner une réponse finale. Je crois qu’il s’agit d’une situation intense et inhabituelle et pour ma part, je crois que j’agirais sur le moment, mais j’ai de la difficulté à assurer que mon comportement serait éthique… Même chose dans l’émission Unité 9, où la mère d’une jeune fille va en prison à la place de sa fille qui a commis le meurtre de son grand-père. Est-ce que vraiment éthique de purger la peine de sa fille par amour ? Je suis d’accord avec toi, Delphine, sur le fait que ce n’est pas éthique, mais je voudrais avancer le fait que c’est une décision qui peut s’avérer extrêmement difficile dans bien des cas et qui, pour cette raison, peut pousser certaines personnes à faire des choix qu’ils n’auraient jamais penser faire auparavant.
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