Il y a certaines situations dans la vie qui me font me poser de grandes questions sur la nature humaine et la façon dont certaines personnes peuvent voir les choses. C'est le cas d'un article que j'ai lu hier soir sur lapresse.ca. Un homme atteint de surdité se voit sommé, par l'Association des syndicats de copropriété du Québec, de quitter son logement parce que les chiens d'assistances ou les chiens-guides ne sont pas tolérés. Vraiment! Est-ce qu'encore en 2013 on remet en question la nécessité de ces petites bêtes pour aider les personnes avec un handicap?
J'ai été extrêmement surprise hier de constater qu'il semblerait que oui. Mais pour quel motif valable? Ne venez pas me dire qu'un chien d'assistances fait trop de bruit en jappant sans arrêt ou qu'il gruge les murs dans les corridors communs. On ne parle pas ici d'un Jack Russel ou d'un Chihuahua. Quoique je n'ai absolument rien contre ces petites bêtes, mais je peux comprendre que pour certaines personnes qui vivent en copropriété, entendre un chien japper jour et nuit, ça peut devenir agaçant. Mais on parle ici de chiens qui ont été dressés intensément et tous les chiens Mira que j'ai pu voir dans ma vie, ont toujours un comportement exemplaire.
Mais non, selon le président de l'Association, M. Charlebois, l'interdiction de ces chiens-guides est une question purement économique. Ouf! Je suis rassurée. C'est qu'en fait «l'objectif est de préserver la valeur économique des copropriétés». N'importe quoi?
Mais rassurez-vous, M. Charlebois avance qu'il pourrait «permettre les chats en autant que la personne ait un certificat de médecin
indiquant qu'elle a besoin de ça pour sa santé mentale ou autrement.» Heureusement!
Je ne comprends pas pourquoi certaines personnes s'acharnent sur une telle cause, qui va, qu'en t'a moi à l'encontre de toute éthique, au lieu de mettre de l'énergie dans des causes beaucoup plus nobles. Définitivement, il manque d'empathie chez plusieurs êtres humains.
Et de toute façon, de quelle droit on peut interdire à une personne handicapé d'utiliser ce qui lui permet de vivre un peu plus librement et normalement? Autant bien interdire les cannes aussi, elles pourraient faire des marques sur le plancher!
3 commentaires:
Bonjour Laurence,
Premièrement, excellent blogue! Deuxièmement je dois dire que je suis très touchée par ton sujet. Je travaille pour la Société d'habitation du Québec au service à la clientèle et je traite souvent des appels de gens qui doivent se débarrasser de leur animal de compagnie. La Société d'habitation administre les logements sociaux, et de nombreuses personnes qui y vivent sont handicapées ou vivent très seules. Malheureusement, nous n’avons aucun pouvoir sur les règlements internes des habitations, je ne peux donc rien faire lorsqu'un locataire me demande de l'aider à conserver son chien. Souvent les propriétaires vont jusqu'à les menacer d'expulsion si les locataires ne se débarrassent pas de leur animal. Et je trouve sans affreux! Et c'est encore plus dur lorsque la personne pleure à l'autre bout de la ligne et tu es impuissante. C'est un aspect de mon travail que je n'aime pas du tout. J'espère sincèrement qu'un jour les administrateurs des logements seront plus compréhensifs envers ses personnes.
Moi aussi j’ai été choquée par cet événement lorsque j’avais vu le reportage à Enquête. On s’entend que le chien du monsieur est comme un autre être humain. C’est grâce à lui qu’il peut fonctionner « normalement ». De plus, je suis convaincue que son chien est beaucoup plus calme que certains enfants ! Je ne comprends toujours pas pourquoi le président du syndicat reste borné. Ça fait 20 ans que le monsieur habite à cet endroit et il a besoin de son chien! Ce qui me surprend, c’est que les autres locataires ne semblent pas choqués par les propos de M. Charlebois. Est-ce que c’est parce qu’ils ont peur de M. Charlebois ou parce qu’ils sont égoïstes ? Je me suis demandée, si ce monsieur avait perdu la vue lors d’un accident, aurait-il pu garder son chien et rester à ce condo ? Probablement.
J'avais déjà vu ce reportage et je trouve aberrant de constater que des personnes n'ont rien de mieux à faire que de nuire à un homme. Le chien dont on parle dans le billet est un chien d'assistance, il est entraîné pour seulement aider, ce n'est pas un chien qui va chercher à jouer, et ne jappera que dans des situations d'urgence. Le reportage m'avait troublée, car je n'arrivais même pas à penser à une seule raison motivant leur opposition au chien. Il m'est complètement impossible de me mettre dans leur tête. Dans la vie, l'important est d'être heureux. Nos actions sont guidées par un désir de bonheur, et ce bonheur revient à être bien avec notre conscience. Je me demande vraiment qu'est-ce qui peut satisfaire davantage leur conscience que de savoir qu'un homme peut continuer à mener la même vie grâce à leur accord.
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