J'ai trouvé, sur le site web http://niouzesetweberies.wordpress.com, deux photos très choquantes qui ont déclenché une polémique dans plusieurs pays.
La première photo représente une jeune adolescente haïtienne de 15 ans qui a survécu au tremblement de terre survenue en janvier 2010. Malheureusement, elle a été atteinte à la tête par trois balles lancées par des policiers qui tentaient d'éloigner les voleurs traînant dans les décombres. Cette photo est choquante, c'est certain, c'est toutefois la deuxième qui a fait réagir.
En effet, la deuxième photo montre une horde de journalistes rassemblés autour du cadavre de la jeune victime... Même si cette photo démontre la réalité, je trouve qu’elle est offensante. Elle présente le côté sensationnaliste de la nouvelle. Les photographes donnent l’impression d’être rassemblés devant un objet banal, mais il ne faut pas oublier que ce corps est le corps d’une pauvre victime. Alors, je vous pose la question suivante, pensez-vous que cette photo représente la réalité entourant le sensationnalisme en journalisme?
Lien: http://niouzesetweberies.wordpress.com/2011/04/11/la-photo-qui-fait-polemique/
3 commentaires:
Quelle réalité... Nous ne sommes pas souvent mis devant la vérité des photos qui sont prises dans des situations dramatiques. On dirait que chaque photographe qui est présent dans cette deuxième photo ne se rend pas compte qu'il est en train de photographier une jeune fille qui vient de perdre la vie. Ils pensent tous à "la" prise qui leur fera gagner le prix de la meilleure photo... Troublant.
C'est un peu comme lorsqu'on voit des photos de personnes en détresse, blessées ou pleurant, le photographe est souvent très proche et au lieu d'aider, il pense à ses clichés.
Je comprends tout à fait que ce soit choquant de voir un groupe de photographes autour d'une jeune fille qui vient de perdre la vie, mais je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
Je crois que de nos jours, les journalistes font face à un public avide d'images-chocs et de propos qui les fera réagir. Ces photographes, s'ils veulent garder leur emploi, sont dans l'obligation de présenter à leur employeur une image qui sera autant, sinon plus évocatrice, voire choquante, que ses compétiteurs.
Il faut garder en tête que si les propos médiatiques sont rendus aussi choquants, c'est que les médias répondent à une demande, celle de leur public. Ils s'y adaptent constamment.
Une de mes amies est photographe pour le Journal de Québec, elle me fait comprendre que ce n'est pas parce qu'elle a prise une certaine photo, qu'elle en avait envie. Elle fait son travail, point. Elle a eu à photographier des enfants décédés dans un incendie. Elle en est restée traumatisée pour plusieurs jours, mais sur le coup, sur les lieux, elle devait faire son travail.
Je pense qu'il est important de garder en tête que ces journalistes sont des êtres humains. Lorsque vous dites que ces photographes ne semblent pas se rendre compte qu'ils photographient une jeune fille qui vient de perdre la vie, je crois qu'au contraire, ils en sont parfaitement conscients. Cette image risque même de rester à longtemps gravée dans leur mémoire. Leur travail est de rapporter la réalité, et aussi cruel que cela puisse être, c'est ce qu'ils font en photographiant cette jeune fille.
Tout de même, je suis d'accord avec vous, il faut penser à la famille de la jeune fille, qui n'avait peut-être même pas encore eu l'occasion d'être près d'elle. Bien sûr, le métier de photographe peut parfois franchir les limites de ce qui est éthique, mais il faut garder en tête que ce n'est forcément pas facile pour eux d'immortaliser de telles images. Ils ont des images à rendre, coûte que coûte.
De nos jours, la population recherche tout ce qui provient du sensationnalisme. Alors, les journalistes leur en donne. Oui, c'est frustrant. Cependant, ils ne font que répondre à la demande. Nous voulons des faits divers, ils nous en donnent. Cependant, je ne serais jamais capable de publier de telles photos. Je suis trop respectueuse envers la personne décédée et envers la famille. je crois qu'il y a ici un ÉNORME manque de respect.
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