samedi 23 avril 2011

Bravo M. Cho

L’article envoyé par M. Rivet sur la comptabilité environnementale de M. Cho est parsemé de petits détails qui illustrent fort bien l’importance de l’image des entreprises et le problème éthique qui se pose. Je pense notamment à lorsqu’il tire les conclusions de son analyse des différents tons utilisés par les entreprises dans leurs rapports annuels ; il en ressort que «les moins performantes ont tendance à utiliser un langage plus optimiste et celles qui veulent atténuer le message adoptent un langage plus flou et font des estimations moins précises. » C’est ce que M. Cho appelle la gestion des impressions. Il énumère aussi différentes entreprises qui ont passé sous silence les catastrophes environnementales qu’elles ont causées, sans compter les entreprises les plus « toxiques » qui se dotent d’une belle image. Ayant piqué ma curiosité, j’ai moi-même été visiter certains sites Internet des plus grosses compagnies pétrolières : Shell a une section complète dédié à l’environnement et au développement durable, Exxon Mobil à pour sa part une section sur la protection environnementale, même chose pour BP et Chevron.

Selon un article paru dans Le Droit, c’est ce même groupe pétrolier BP qui a « fait tout le lobby nécessaire pour que ses plateformes d'extraction dans le Golfe du Mexique lui coûtent le moins cher possible à installer, en faisant confiance à une technologie qui devait être sans faille.» Si l’on considère selon ce même article que les pétrolières encaissent 13 milliards de dollars par jour, c’est assez sidérant. Sur leur site Internet, on peut même voir une section qui montre l’aide qu’il apporte au Mexique. C’est assez paradoxale si l’on considère que cette aide, c’est eux qui l’on provoquée ! Bravo pour le travaille d’image tout de même (entendre ici le ton sarcastique).

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