jeudi 21 février 2013

N’oublions pas «les méchants»


«Rona [] dévoile ce jeudi certains détails de son plan de transformation pour les deux prochaines années qui prévoit une réduction d'environ 15% de l'effectif des centres administratifs dans l'ensemble du Canada, soit 200 postes à temps plein» (La Presse Canadienne, 2013 : En ligne). Dès la lecture de cette première phrase de l’article publié dans La Presse, les gens ont une  pensée pour ces 200 travailleurs qui perdront leurs emplois et qui ne l’ont pas mérité. À ces mères, ces pères, qui rentreront à la maison avec une mauvaise nouvelle, une nouvelle qui chamboulera l’avenir de tous les membres de leur famille. Mais qu’en est-il du cadre qui devra leur annoncer cette nouvelle? Celui qui n’avait aucun contrôle sur cette décision et qui est en relation directe avec ces employés qui seront licenciés. Celui qui devra prendre son courage à deux mains, qui devra appeler les employés dont les postes sont coupés un à un, celui qui aura la responsabilité de trouver une raison qui puisse satisfaire la frustration et la déception de ces personnes . Il est bien vrai que  de parler de cette tâche est beaucoup moins important que de songer au malheur de ces employés. Mais, ce sont ces cadres, bien qu’eux garderont leur emploi,  qui devront  travailler plus et faire pression sur les employés pour que la performance de l’entreprise reste la même avec moins d’effectifs.

Les épuisements professionnels des employés sont de plus en plus abordés dans les médias. Ce phénomène se répand de manière importante en conséquence à la pression que subissent les employés, au désir de performance et au manque d’effectifs grandissant. Ces épuisements sont en grande partie un effet des coupures de postes imposées par les grands patrons des entreprises. Mais les cadres inférieurs sont autant touchés par ces coupures que les employés eux-mêmes. Il est donc, selon moi, indispensable de ne pas oublier ceux qui ont la responsabilité d’annoncer les mauvaises nouvelles, ceux  considérés comme étant «les méchants», car ils subissent une décision prise bien au-dessus de leur tête.

http://affaires.lapresse.ca/economie/commerce-de-detail/201302/21/01-4623828-rona-va-abolir-200-emplois.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_accueil_POS1

1 commentaire:

Unknown a dit…

Il est clair qu'il ne doit pas être vraiment agréable d'avoir à annoncer un licenciement à quelqu'un. Surtout lorsque la compétence de la personne n'est pas une raison de la perte d'emploi.

Cependant, c'est une des tâches qui vient avec le travail. On doit s'attendre, un jour, à devoir faire le sale boulot. Je ne dis pas que c'est facile, cependant qu'on doit être prêt mentalement à le faire et avoir les outils nécessaire pour le faire convenablement.

Le film Up in the air (2009) démontre bien l'importance d'une bonne préparation de la personne qui doit licencier quelqu'un. Ce firme raconte l'histoire d'un homme, dont la profession est de licencier des gens au nom d'une compagnie, et d'une jeune fille qui veut changer la vieille formule du face-à-face. Un film à voir pour les nombreux enjeux éthiques présents!