samedi 2 février 2013

Décriminalisée depuis 25 ans, encore beaucoup de femmes n'y ont pas accès


Il y a quelques jours, je suis tombée sur un article de Gabrielle Duchaine. L'article avait pour sujet l'avortement, un sujet qui est encore au coeur des débats. « Il y a 25 ans aujourd'hui, la Cour suprême du Canada légalisait dans les faits l'avortement » (Duchaine, 2013). Au Québec, nous sommes conscients que les femmes ont le choix d'interrompre ou non une grossesse, mais, avons-nous conscience de la gravité de la situation pour les femmes qui n'ont pas cette opportunité dans certaines provinces du Canada ? 

Je ne dis pas que tous devraient être en faveur de cette pratique, bien au contraire, mais je crois que si certaines personnes trouvent que l'avortement est un acte immonde, les autres devraient avoir le droit de trouver cette pratique nécessaire. Ce qui m'a davantage troublée dans l'article que j'ai lu, c'est que, encore aujourd'hui dans la société évoluée dans laquelle nous vivons, certaines femmes n'ont pas la liberté d'action auquel est ont droit, pour laquelle elles se sont battues. 

Je vous pose la question : est-ce que vous croyez que c'est mieux d'interdire l'avortement dans le but de ne pas tuer des foetus ou de donner le droit aux femmes d'interrompre une grossesse, afin que des enfants ne naissent pas s'ils ne sont pas désirés ? Pour ma part, il est évident que l'avortement n'est pas un moyen de contraception, mais je crois tout de même que les femmes qui n'ont pas la capacité ou les moyens nécessaires pour élever un enfant devraient avoir le libre choix de se faire avorter. Si un enfant naît, mais qu'il n'est pas désiré, sera-t-il heureux ? 

D'autant plus que certaines femmes qui n'ont pas le droit aux avortements mettre leur vie en péril pour tenter, par tous les moyens qui soient, de mettre fin à leur grossesse, que ce soit par la consommation de nombreux médicaments, de substances dangereuses, d'alcool, etc. Je crois que l'avortement (pratiqué avec soin) risque moins de danger que s'il est interdit et qu'il est nécessaire dans certains cas. 

J'espère que ça ne prendra pas encore un autre 25 ans avant que toutes les femmes canadiennes puissent avoir le droit de choisir ! 

Source: 
Duchaine, Gabrielle. 2013. «25 ans plus tard, les Prince-édouardiennes encore privées d'avortement». La Presse. En ligne. 28 janvier. < http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201301/28/01-4615746-25-ans-plus-tard-les-prince-edouardiennes-encore-privees-davortement.php >. Consulté le 30 janvier 2013. 

3 commentaires:

Unknown a dit…

Pour commencer, je trouve qu’il s’agit d’un excellent enjeu à discuter. Pour ma part, je crois que toutes les femmes devraient avoir le DROIT de choisir si elles désirent se faire avorter ou non. En effet, je suis convaincue que cette pratique est un choix personnel, c’est une question éthique, et je trouve cela inconcevable que des gouvernements puissent décider encore aujourd’hui du sort de plusieurs femmes autant au Canada, qu’ailleurs dans le monde. Comme tu le dis si bien, il est très dommage de constater que les femmes, qui se sont battues pendant des années antérieurement pour obtenir des droits au sein de notre société, se font encore enlever le droit de CHOISIR dans certains cas comme celui-ci. Ainsi, je crois qu’il est important de légaliser cette pratique par respect pour la femme, car il s’agit de sa vie, de son corps et elle a le droit de décider de ce qu’il est «bien» de faire pour elle. Je pense également que l’avortement est une pratique nécessaire, car dans plusieurs cas comme dans le cas d’un viol ou encore tout simplement d’une grossesse accidentelle, cette pratique constitue la solution pour plusieurs femmes afin de «s’en sortir» pour avoir un meilleur avenir. Il est évident que ce n’est pas une pratique à utiliser régulièrement, car ce n’est pas un moyen de contraception, mais dans certains cas comme des grossesses accidentelles chez les jeunes, par exemple, elle est souvent nécessaire. N’oublions pas que l’erreur est humaine et que parfois cela arrive des accidents et qu’il existe des moyens de s’en sortir, comme l’avortement. Enfin, selon mes expériences personnelles je peux vous affirmer qu’un enfant non désiré ne sera PAS heureux. En fait, il est très dur intérieurement de vivre avec un père ou une mère qui ne désirait pas son enfant, car l’amour de nos parents est essentiel pour nous permettre d’avancer de manière heureuse dans la vie, ça je vous le garantis!! Un enfant non désiré est un enfant qui sera blessé dans bon nombre de cas durant son parcours de vie par ses parents, qui ne s’occuperont pas nécessairement bien de lui. Je vous parle ici par expérience en pensant à certaines personnes proches de moi qui ont profondément souffert!! C’est pourquoi je suis convaincue que le fait d’avoir un enfant ou non demande un moment de réflexion très important. C’est une question d’éthique, car il faut se questionner sur ce que nous voulons en tant que femme tout en pensant au petit être que nous pourrions mettre au monde. Enfin, malgré mon opinion, je crois malheureusement que les femmes devront se battre à nouveau pour obtenir ce droit au sein de notre société…

Marietp a dit…

Pour ma part, j'ai toujours eu comme vision : non à l'avortement, sauf pour les femmes qui ont été victimes d'abus sexuels. Autrement, il s'agit de responsabilité sociale, collective, et les femmes doivent avoir le jugement de prendre la bonne décision. Mais il s’agit de mon opinion, et de ma vision des choses.
Je suis toutefois d'avis qu’il est complètement absurde que la femme ne puisse pas avoir le droit de prendre elle-même la décision. Bien sûr, il y a toute la question éthique et morale sur le droit de vie de l’enfant, même s’il n’est pas en mesure de prendre la décision. Je crois que dans cette situation-là, la femme devrait être la meilleure personne pour prendre cette décision, car on peut supposer deux choses : 1) on peut croire qu’elle est consciente de tous les enjeux individuels et collectifs qu’entrainerait l’avortement 2) on suppose qu’elle est assez responsable pour prendre la décision la plus sécuritaire et rationnelle pour elle et pour l’enfant. Comme vous deux, je suis également d’accord qu’un enfant qui n’était pas nécessairement dans les plans peut aboutir dans un environnement qui le rendra malheureux.
Pour ce qui est de la question du droit de la femme, cela m’attriste énormément. Cette question en est une a caractère politique. En effet, légaliser ou non l’avortement est un discours politique… Pourquoi? Pour remédier à un problème : celui des femmes qui utilisent l’avortement comme moyen de contraception. Mais pour toutes celles pour qui l’avortement serait un moyen nécessaire (peu importe la raison, le point n’est pas là), cela m’attriste beaucoup.

Unknown a dit…

L'avortement... un sujet qui a été énormément discuté, qui l'est encore aujourd'hui et qui d'après moi le sera encore pour plusieurs années. On n’arrive pas à s'entendre sur le sujet. On n’arrive pas à une décision que tous pourraient accepter. Il s'agit là d'un sujet extrêmement délicat. Comment savoir si notre opinion est la bonne? Comment savoir si ce que l'on pense est juste? Comment savoir si ce pour quoi l’on se bat en vaut la peine? À vrai dire, toutes ces questions restent malheureusement sans réponse. Même avec beaucoup de volonté, certaines choses refusent de changer. On pourrait même comparer ce sujet avec la peine de mort. Certains sont pour et d'autres sont contre. Chacun a son opinion et celle-ci est basée sur différents points. Il y a des religions qui refusent fermement que l'avortement soit légal et malheureusement comme Billie l'a si bien dit, certaines femmes ont recours à des méthodes très dangereuses pour mettre fin à leur grossesse, et ce dans la clandestinité. C'est triste, car, pour ma part, je crois que chaque femme devrait avoir le contrôle sur son corps. Elle devrait être dans la possibilité de choisir, de prendre la décision qui lui convient le mieux. Je ne crois personnellement pas que c'est mettre fin à la vie de « quelqu'un » que de se faire avorter. Il est pas contre clair qu'il ne faut pas que cela vienne un moyen facile, un moyen qui règle tout, mais dans certaines situations, les femmes ont ou auraient avantage à se faire avorter. Malgré tout, je ne suis pas en mesure de juger de quoi que ce soit, il s'agit simplement de mon opinion et de ce que je crois qui est le mieux pour nous, femmes de 2013.