jeudi 7 février 2013

À vous la parole sur les enjeux conservateurs


Dernièrement, le parti conservateur du Canada a publié un sondage sur son site internet. « À vous la parole sur les enjeux importants » afin de consulter la population sur les « grands enjeux » actuels. Celui-ci questionne la population sur des décisions qu’il a prises ou qu’il prendra prochainement où un biais dans les questions est plus qu’évident. À travers chacune des questions, nous voyons la teinte et l’influence politique de droite du gouvernement. Par exemple, on retrouve une question où on parle du chef du parti Néo démocrate où on demande si vous soutenez la taxe carbone tueuse d’emplois de 21 milliards de dollars de Thomas Mulcair ?

« Une approche éthique sous-tend le modèle d’évaluation proposé, il est basé sur un exercice réflexif et dialogique, fondé sur des valeurs partagées par les personnes qui participent à l’évaluation et qui favorise leur responsabilisation afin de prévenir la  concrétisation de risques éthiques, lors de la réalisation du sondage. »[1]

Les conservateurs ont véritablement pris un risque éthique. En publiant un tel sondage, je crois qu’ils compromettent leur intégrité et nous font douter de leurs véritables motivations à sonder la population. Ils veulent, en tant que gouvernement au pouvoir, unifier le Canada en inculquant des valeurs conservatrices communes à la population qui ne sont à l’évidence pas partagées à l’est du Canada.

La méthodologie en recherche n’est pas nouvelle. Elle suggère rigueur et neutralité, chose que le parti n’a pas comprise. Ils ne peuvent appeler cette forme de questionnement, un sondage. Un sondage, c’est véritablement statistique et représentatif d’une population. Il s’agit ici d’un sondage teinté de leurs idéologies et biaisé de toute forme. Le parti conservateur devrait, à l’évidence, nommer ce « sondage »; enjeux conservateurs. Pierre Côté dans l’article du Hufftington post mentionne à ce sujet , et je partage cette pensée que les concepteurs qui sont derrière l’ont définitivement fait « pour influencer, diriger, manipuler et mentir ». « Et si un parti politique peut-être aussi tordu intellectuellement pour rédiger un tel questionnaire, imaginez le gouvernement qu'il constitue. »[2]

Après nombreux articles sur le sujet, le parti ne s’est point justifié. En fait, il n’avait plutôt rien à cacher vu la transparence dont il a fait preuve lors de la rédaction de ce questionnaire. Rien de surprenant compte tenu de l’habitude communicationnelle des conservateurs.



[1] Secrétariat aux institutions démocratiques et à la participation citoyenne. L’évaluation éthique des sondages. 2008. 17 p.
[2] Côté, Pierre. 2013. Malhonnêteté intellectuelle. En ligne. http://huff.to/12rbHTe. Consulté le 7 février 2013.  

McSween, Pierre-Yves. 2013. Le sondage biaisé de Stephen Harper. En ligne. http://voir.ca/pierre-yves-mcsween/2013/02/04/le-sondage-biaise-de-stephen-harper/. Consulté le 7 février 2013. 

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