lundi 4 février 2013

Attentat aux élections : limite à la responsabilité


En septembre 2012, Catherine Lalonde du journal Le Devoir publiait un article expliquant que le psychologue, philosophe et psychanalyste Nicolas Lévesque donnait la responsabilité de cet attentat aux Québécois et non à la psychose de monsieur Ceska Zbrojovka.

Voici la réflexion de monsieur Lévesque. Ce dernier affirme que, bien que Zbrojovka souffrait d’une psychose, cette dernière aurait été alimentée par les guerres symboliques, les débats sociaux et les propos « déconnectés du réel » que les Québécois prennent plaisir à diffuser dans les médias. En d’autres mots, ils nous accusent d’avoir remplacé de simples débats sociaux par l’utilisation de symboles (par exemple : les Français, les Anglais, les Femmes, les Hommes) lors de nos argumentations. Il explique qu’« [o]n a remplacé les débats sur nos enjeux et nos valeurs supérieures par des guerres de symboles, où on se lance une image figée par-dessus l’autre ». Bref : nous sommes tous responsables d’avoir alimenter la psychose de cet homme.

J’apporte une nuance qui, selon moi, est d’une importance majeure. Je vous l’accorde : certains Québécois utilisent des propos (qu’on peut, dans ce cas-ci, qualifier de symboles) menant à des interprétations excessives et extrémistes. On va parfois même à se demande si ces personnes prennent le temps de réfléchir et de considérer tous les côtés de la médaille avant d’exprimer leurs opinions. Toutefois, sachez que je ne me sens ABSOLUMENT PAS responsable de cet événement, et je crois qu’il est exagéré de dire que l’ensemble des Québécois doit porter le chapeau. Pardon de vous l’apprendre, mais la démocratie passe par l’écoute de toutes les opinions, même celles des personnes se trouvant aux extrêmes.
La nuance est celle-ci… D’une part, les Québécois (en tant que société, peuple, etc.) devraient être conscient qu’ils ont une responsabilité sociale à deux côtés : premièrement, ils ont le devoir, comme toutes les sociétés démocratiques, faire entendre leurs opinions afin de chercher un équilibre commun pour la société. Deuxièmement, ils doivent toutefois afficher une ouverture d’esprit aux opinions contraires (ce qui, malheureusement, n’est pas toujours respecté).
D’autre part, parlons de la responsabilité sociale de chaque individu. Je trouve bien triste que monsieur Zbrojovka souffrait d’une psychose, et j’espère qu’il a pu bénéficier d’une aide quelconque. Même si cela peut paraître comme drastique, la responsabilité sociale concerne tout le monde, selon moi, même ceux qui souffrent de maladies. Une personne est décédée à cause que cette personne a agi selon son bon sens à lui… Je me sens un peu frustrée lorsque je vois des commentaires de ce genre. Peut-être que les médias ont « empiré » le cas de monsieur Zbrojovka, mais il me semble exagéré de dire que c’est de la faute aux Québécois.

Qu’en dites – vous?

Voici l’article en question :
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/358768/nous-sommes-tous-responsables-de-l-attentat-du-metropolis

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