vendredi 15 février 2013

La vie privée existe-t-elle encore?


L’arrivée des réseaux sociaux a complètement modifié les communications interpersonnelles. À l’heure actuelle, on passe plus de temps à entretenir des relations amicales sur le web que dans « la vraie vie ». Le réel problème n’est pas là. L’enjeu principal est la masse d’informations personnelles qui circulent maintenant sur nous tous dans ce cyberespace. Cette semaine, dans l’actualité, une importante décision politique s’est prise.

En date du 11 février 2013, on pouvait lire sur le site de La Presse : « Internet : Ottawa abandonne sa loi sur la surveillance » (Cheadle, 2013 : en ligne). En fait, le gouvernement fédéral conservateur a choisi d’abandonner le projet de loi sur la surveillance Internet qui était destinée à arrêter les pornographes juvéniles. Si j’ai bien compris, la vie privée des cybernautes était compromise avec ce projet de loi.

Cet événement d’actualité m’a amenée à m’interroger sur la meilleure décision à prendre. Est-ce qu’il s’agit de protéger les enfants des nombreux pédophiles du web ou encore de protéger la vie privée des internautes? La question se pose et mérite d’être débattue. À mon avis, les deux causes sont nobles. Comment trancher? Selon moi, la vie privée des gens n’existe plus depuis longtemps. On aime croire que nos informations personnelles nous appartiennent, mais c’est faux. Safe Internet banking a d’ailleurs fait un stunt publicitaire à ce sujet (voir le lien plus bas). On montre qu’Internet et les réseaux sociaux favorisent la divulgation de nos informations personnelles, des plus banales aux plus alarmantes. Autorités, publicitaires et entreprises savent déjà tous de nous. Pourquoi ne pas profiter de cette situation délicate pour faire le bien? De ces faits, j’aurais préféré protéger les enfants des prédateurs sexuels, plutôt que de sauver quelque chose qui n’existe plus vraiment. 

À la place du gouvernement fédéral, qu’auriez-vous fait?



Article de journal :
Cheadle, Bruce. 2013. « Internet : Ottawa abandonne sa loi sur la surveillance » La Presse. En ligne. http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201302/11/01-4620595-internet-ottawa-abandonne-sa-loi-sur-la-surveillance.php, consulté

1 commentaire:

Unknown a dit…

En réponse à l’article de Cynthia Côté sur la vie privée à l’ère d’internet, je ne peux qu’appuyer son premier point : tout ce que nous faisons sur le Net est visible. Nous laissons des traces partout et pour quelqu’un de mal intentionné c’est très facile de nous suivre.

Je crois cependant que le gouvernement à bien fait d’abandonner cette loi. À quoi bon que le gouvernement perde de l’argent à surveiller le 99% de la population qui ne fait rien de mal?

Si vous avez déjà fait une recherche sur un sujet comme la pornographie juvénile, vous vous êtes sans doute rendu compte que lorsque vous « googlez » ces mots il n’y a que des articles ou des sites qui traite/dénonce le sujet. C’est parce que les sites illégaux dont ont entend si souvent parlé sont dans ce qui est communément nommé le deepweb. Le deepweb est la partie d’internet qui n’est pas répertorié par le moteur de recherche. C’est l’endroit ou l’on rencontre « Child pornography, arms trafficking, drugs, hired assassins, prostitutes, terrorism, etc. » Ce qui fait de cet endroit « the largest black market ever to exist » (Albarracín ;Holloway, 2012 : en ligne).

Comme l’article de Abarracin et Holloway le démontre, tout le deepweb n’est pas dramatiquement illégal. Si vous avez envie d’explorer cependant, « either use a proxy, or say hi to the FBI »

En résumé : le gouvernement fait bien de ne pas surveiller les matantes qui s’échangent des recettes de tartes. Le problème est ailleurs.

Albarracín , Pablo. Holloway, Christopher.2012. «WELCOME TO THE DEEP WEB: THE INTERNET'S DARK AND SCARY UNDERBELLY». Worldcrunch. En ligne. http://worldcrunch.com/tech-science/welcome-to-the-deep-web-the-internet-039-s-dark-and-scary-underbelly/invisible-internet-tor-onion-network/c4s10150/#.USOT8KVECWo. Consulté le 19 février