Il y a quelques jours, en écoutant la télévision, j'ai vu la bande-annonce de l'émission Enquête. On y tenait des propos qui m'ont fortement fait réfléchir sur un des sujets que nous avons abordés récemment lors du cours. La bande-annonce traitait de la situation et des peines imposées aux prêtres pédophiles, ainsi qu'aux gens qui étaient témoins de leurs actes. En fait, les témoins, étant restés silencieux, ne font jamais face à la justice. Cela m'a fortement intriguée, puisque je ne le savais point. Et vous?
Dans son témoignage, l'une des personnes interviewées, qui me semble être un avocat, mentionne, à quelques mots près, que : ''personne n'a l'obligation de dénoncer son voisin qui a fait un crime''. Vraiment? J'en suis encore sous le choc. Tout est donc question de morale, de responsabilité citoyenne?
Cela m'a immédiatement fait penser à l'histoire du chercheur dont madame Piron nous a fait part il y a quelques temps. Ce chercheur, nous a-t-elle dit, avait été le confident d'un individu qui lui avait mentionné qu'il avait aidé quelqu'un à s'enlever la vie, ce qui est interdit par la loi. Madame Piron nous a mentionné que pour elle, le choix était clair, que le chercheur aurait dû obéir aux lois, ainsi qu'à sa responsabilité de citoyen, et dénoncer les actes de son sujet.
Dans cette perspective, que pensez-vous des individus qui sont témoins des gestes de pédophilie posés par un prêtre, et qui n'en disent rien? À mon humble avis, je considère qu'en ne dénonçant pas ces actes horribles, il est possible de considérer qu'un citoyen a failli à son devoir. Que pensez-vous du fait qu'un tout un chacun puisse être témoin d'un tel crime, et ne rien dire?
De mon côté, je ne comprends pas totalement...
2 commentaires:
La pédophilie est, selon moi, un crime odieux et impardonnable. Ainsi, je dirais que le témoin d'un acte de pédophilie qui ne dénonce pas est aussi coupable que le pédophile lui-même, et que ce dernier soit prêtre ou non. Si une personne ‘’normale’’ est habituellement dénoncée dans de telles situations, alors pourquoi un prêtre ne le serait pas ?
En faisant quelques recherches, j’ai trouvé un reportage réalisé par l’émission Second Regard en avril dernier, qui dressait un portrait de la responsabilité légale des témoins. L’animateur cherchait alors à répondre à la question suivante : « Existe-t-il une responsabilité légale, criminelle peut-être, dans les cas des membres du clergé qui ont « protégé » les prêtres pédophiles? ». (Radio-Canada, 2010 : en ligne) En discutant avec une sexologue et un avocat, l’animateur Alain Crevier a découvert que le système de justice ne prévoit absolument rien pour les témoins du clergé qui ne dénoncent pas les pédophiles. « Il faudrait être en mesure de démontrer l'intention coupable, l'intention criminelle dans le fait de protéger ou de taire les agissements de ces prêtres, qui ont fait honte à leur Église et qui ont brisé tant de vies. » (Radio-Canada, 2010 : en ligne) Il n’y aurait donc aucun moyen de punir ces témoins qui taisent leur secret. Cette situation est vraiment désolante, surtout dans une société moderne. Il est donc bien de se demander si ce manque de justice est vraiment un problème qui relève de la religion ou de la société.
Vous être, comme moi, un peu indignés face à cette situation ? Il y a pire encore ! Les membres du clergé, qui font des actes de pédophilie, ont souvent une deuxième chance, un pardon en quelques sortes. À titre d’exemple, Alain Crevier mentionne qu’un prêtre québécois a abusé d’un enfant en 1984 et qu’il a été accusé à 21 mois de prison. Après les avoir purgés, il est parti pour la France, où il a été accueilli par le responsable d’un nouveau diocèse. Il a finalement été condamné, à nouveau, pour 12 ans de prison parce qu’il avait fait une nouvelle victime. De ce fait, en évitant de leur donner une bonne punition, les prêtres auraient tendance à recommencer.
La caricature présenté dans le Soleil du lundi 4 octobre abonde dans le même sens. Elle présente un prêtre qui demande à Jésus de garder le silence face aux actes qu’il va réaliser sur un petit garçon. Malgré que ce soit sous forme de caricatures, je me dis que c’est peut-être justement en discutant de la situation actuelle un peu partout que les choses vont avancer et que justice sera faite.
Pour voir la caricature : http://photos.cyberpresse.ca/caricatures#enVedette/0/recherche/Rechercher%20un%20album/0/onglets/51/0/album/8458/203520/
Radio-Canada. 2010. « Pédophilie : une responsabilité légale ». En ligne. < http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2010/04/09/128602.shtml?auteur=2278 >. Page consultée le 5 octobre 2010.
Je suis tout à fait en accord avec les deux derniers commentaires. Je considère qu'il s'agit effectivement d'un crime impardonnable mais en plus j'ai une petite impression de favoritisme envers les membres du clergé. Comme s'ils n'avaient pas le même statut que les gens qui ne sont pas des membres du clergé. Pour moi, un humain est un humain, peu importe son emploi, sa profession. Ainsi, ils devraient tous avoir les mêmes conséquences. Mais tout de même, j'en ai appris beaucoup avec le commentaire de MP SAUVE, car les circonstances de secret des prêtres pédophiles m’échappaient totalement.
Dans un tout autre ordre d'idée, ces réflexions m'ont fait penser au dernier épisode de la Galère à Radio-Canada. Bien qu'il n'y ait pas la présence d'acte pédophile, il semble tout de même y avoir un dilemme éthique pour le prêtre de la série. En effet, Dominic, le prêtre, a eu une relation sexuelle avec Mimi et à la suite de cette relation, elle est tombée enceinte.
Dans un premier temps, Dominic n'a pas respecté le vœu de chasteté. Ensuite, bien qu'il ait des sentiments pour mimi, il est marié à Dieu et ce dernier est très prenant. Or, Dominic veut cacher ce qu'il considère comme le plus beau "problème" au monde: sa petite fille Rose. Il doit faire un choix: Dieu ou sa vie de famille. Il doit dire "stop" à l'une d'entre elle, car il envenime les deux en ne prenant pas de décision.
Je vous suggère alors de regarder le dernier épisode sur le site internet suivant:
http://lagalere.radiocanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=23&Itemid=9à
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