mercredi 6 octobre 2010

Voir à long terme

Avez-vous vu la dernière publicité télé du Code Bleu ? Celle-ci mise sur l'énumération de belles valeurs, mais si l'on m'avait offert ce contrat je l'aurais fort probablement refusé...

La servitude volontaire qu’est le travail n’a plus la même connotation actuellement qu’auparavant. On perd de plus en plus la conscience du réseau d’interactivité et d’interdépendance dans lequel nous vivons. En classe, j'ai tenté de soulever l'exemple des infirmières. Cette profession demande une dévotion énorme, ce qui peut aller à l'encontre du culte du soi qu'offre notre société. Le dilemme entre le don de soi à la communauté et la qualité de vie n'est plus le même aujourd'hui qu'il y a quelques décennies.

Le vieillissement actuel des baby-boomers tend à inverser la pyramide d'âge et les budgets gouvernementaux liés à la santé n'iront qu'en croissant pour les prochaines décennies. L'enjeu collectif est énorme, et déjà la main-d'œuvre commence à manquer à l'appel. Les hôpitaux en demandent beaucoup aux infirmiers et plusieurs n'endurent pas ce surmenage. Une solution empoisonnée existe pour certains; travailler pour des compagnies de sous-traitance, dont le Code Bleu.

Celles-ci offrent plusieurs avantages, dont le choix d'horaire et de meilleurs salaires. Par contre, elles vendent leurs services au gros prix aux hôpitaux en pénurie; c'est la prémisse d'un cercle vicieux. Le système de santé risque de perdre bon nombre d'employés officiels tout en payant plus cher pour la même main-d'œuvre qui peut travailler moins d'heures. Les contribuables et les patients se trouvent donc en situation d'otages; et cela est sans parler d'un système à deux vitesses. Est-ce que ça prend réellement une montée du privée avant que le système public se réveille?

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