mardi 26 octobre 2010

Le liseur

Le film Le liseur m’a beaucoup fait réfléchir puisqu’il contient plusieurs problèmes éthiques. Il s’agit de l’histoire d’un jeune étudiant en droit qui assiste à un procès dans le cadre de son cours et découvre qu’une des accusées est son ancienne maîtresse. Celle-ci est accusée d’avoir empêché 300 personnes de s’évader d’une église en flamme lorsqu’elle était garde de sécurité dans des camps de concentration lors de la période nazie. Elle écope d’une peine à vie, puisque les autres accusées ont affirmé que c’était elle qui avait écrit le rapport à la suite de l’incident, rapport qui précise qu’ils ont essayé de sauver les gens, ce qui est faux. Or, la dame ne sait pas lire et le jeune étudiant en droit le sait.

Il est toutefois partagé entre deux options, soit révéler ce qu’il sait, ou se taire, punissant ainsi la dame pour les gestes qu’elle a commis. D’un autre côté, s’il révélait cette information, il révélait aussi un passé de mensonges, puisque la dame a été sa maîtresse alors qu’elle était dans la trentaine et que lui n’avait que 15 ans. Deux problèmes éthiques apparaissent donc. D’abord, doit-on absolument révéler ce qu’on sait à la cour quand cette information pourrait changer le cours des évènements et par le fait même, avantager un accusé? L’étudiant a-t-il bien fait de garder cette information pour lui? De plus, il y a le problème juridique que cause une relation sexuelle entre un mineur et un majeur. Cela n’était pas légal. La dame aurait donc dû s’abstenir, mais si leur amour était plus fort que tout, que devait-il faire? Lorsque la femme était en prison, l’homme entretenait encore des communications avec elle. Il semblait éprouver encore de l’amour pour elle, indépendamment de son passé criminel. Est-ce correct? Il faut garder en tête que l’homme a connue la dame avant qu’elle ne commette les crimes liés aux SS. Son amour devrait-il en être affecté ? Est-ce que l’amour est plus fort que tout ?

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