mercredi 13 octobre 2010

Les journalistes et l'éthique

Récemment, en regardant les nouvelles du soir à la télévision, j’ai été choquée par le comportement d’un journaliste de TVA. À la suite d’un terrible accident de voiture qui a coûté la vie à quatre jeunes à Drummonville, le journaliste interrogeait des témoins et des personnes qui venaient se recueillir sur le lieu de l’accident. Selon les dires du journaliste, il serait resté toute la journée, pour voir les gens qui se recueillaient et les interroger ou leur demander comment ils se sentaient. Je trouve cela tout à fait insensé. Un témoignage m’a spécialement touchée et fâchée, il s’agissait d’un jeune homme qui parlait à la caméra tout en pleurant. Il avait de la misère à parler tellement il pleurait. Je crois que le journaliste aurait dû demander au caméraman de cesser de filmer, pour le bien du jeune homme, mais aussi pour respecter son intimité.

J’ai suivi un cours de droit et déontologie du journalisme en Belgique, à l’Institut des Hautes Études en Communications sociales, portant spécifiquement sur l’éthique. Entre autres, le professeur insistait sur le fait que lors de l’interview de témoins ou de victimes, il était primordial d’informer ceux-ci de leurs limites et de cesser l’interview ou la caméra lorsque ceux-ci ne contrôlaient plus leurs émotions. Je partage tout à fait son opinion.

Je suis consciente que le sensationnalisme peut vendre, mais je crois qu’il faut d’abord, peu importe les situations, respecter les gens et leurs émotions ainsi que leurs droits.

Qu’en pensez-vous?

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