jeudi 14 octobre 2010

Droit de réplique du public

J’ai rencontré par hasard, hier, une ancienne employée de la CADEUL. Elle m’a raconté une histoire qui lui est arrivée alors qu’elle était à la CADEUL. Une journaliste l’avait alors contactée afin de faire un reportage, à l’occasion de la rentrée, sur l’endettement étudiant. Cette fille de la CADEUL lui a donc dit qu’elle lui trouverait des étudiants qui répondraient aux critères d’endettement, mais n’ayant pas eu suffisamment de temps pour en trouver, elle a décidé de répondre elle-même à l’entrevue avec un autre étudiant de la CADEUL. Elle voulait toutefois que ce soit présenté au nom de ces derniers et pas au nom de la CADEUL.

 

 

Ils ont donc réalisé une entrevue de 45 minutes – 1 heure avec la journaliste. Le lendemain, a leur grande surprise et insatisfaction, ils se retrouvaient à la une du journal en question. Ce n’était absolument pas prévu comme cela. De plus, l’article citait les deux étudiants de façon à laisser paraître qu’ils dépensent sans compter et qu’ils ne font pas attention à leurs comptes de banque et de crédit. Or, ils ne dépensaient pas plus que n’importe qui possédant une carte de crédit et qui a des dépenses à effectuer régulièrement.

 

Ils ont donc écrit une lettre au journal, désirant être publiés, afin de rectifier les faits. Le journal ne l’a toutefois jamais publié dans ses pages. L’étudiante a même éventuellement perdu son poste à la CADEUL. Cette façon d’agir du journal en question est bien sur immorale. « [Les journalistes] doivent, lorsque cela est à propos, permettre aux personnes, groupes ou instances de répliquer aux informations et aux opinions qui ont été publiées ou diffusées à leur sujet ou qui les ont directement ou indirectement mis en cause », précise le Conseil de Presse du Québec dans ses Droits et responsabilités de la presse. En effet, ils auraient dû publier la lettre pour rectifier les informations erronées.

 

Par contre, je ne connais pas la version de l’histoire du point de vu de la journaliste. Il est bien difficile de juger d’une telle situation sans connaître l’histoire de toutes ses facettes. Le journal n’a pas agit correctement en ne publiant pas la réplique, mais peut-être était-elle non-nécessaire? Difficile à prouver maintenant.

 

 

Source: http://www.conseildepresse.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=258&Itemid=184&lang=fr

 

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