jeudi 7 octobre 2010

Le PDG d'Onex accède à un poste important du cabinet Harper

Le Globe and Mail affirmait le 24 septembre dernier que Nigel Wright, président directeur général d’Onex, une firme d’investissements canadienne possédant plusieurs parts dans le domaine de l’énergie et l’aérospatial devenait le chef de cabinet de Stephen Harper. Toutefois, Wright quitte temporairement son emploi chez Onex, le plaçant en congé sans solde sur une période de 18 à 24 mois. On peut alors supposer que, lorsque Wright quittera un des postes politiques les plus importants à Ottawa, l’entreprise lui gardera assurément une place sur le conseil d’administration. Celui-ci possède des actions de la firme Onex pour 2,7 millions $. Effectivement, cet avoir sera placé dans une fiducie sans droit de regard pendant qu’il sera chef de cabinet

Néanmoins, quelques questions éthiques se posent sur le sujet : lors de son mandat au sein du cabinet Harper, Wright favorisera-t-il les entreprises dans lesquelles Onex détient des intérêts? Étant donné qu’il y a une très grande promiscuité entre les marchés financiers et le pouvoir politique, est-ce Wright peut être tenté d’influencer les décisions gouvernementales?

Il faut souligner que Wright a tout de même une bonne connaissance des parties dans lesquelles Onex participe présentement et collaborera ultérieurement.

Est-ce qu’il aurait dû démissionner? L’opposition se pose la question. Pour sa part, la Commissaire à l’éthique n’y voit pas d’inconvénients. Elle affirme qu’il pourrait y avoir des mesures mises en place pour éviter que Nigel Wright soit placé en conflit d’intérêts lors de discussions et de décision qui le concerne.

Liens : http://www.theglobeandmail.com/news/politics/ottawa-notebook/onex-executive-nigel-wright-becomes-harpers-chief-of-staff/article1723251/

http://www.ledevoir.com/politique/canada/297497/le-nouveau-chef-de-cabinet-de-harper-seme-la-grogne

1 commentaire:

Florence Piron a dit…

On dirait vraiment que nos gouvernements se comportent comme s'ils étaient les propriétaires de l'État, comme s'ils pouvaient y faire tout ce qui leur plait - alors qu'ils n'en sont que les "locataires" temporaires, ayant le devoir de respecter "les meubles", c'est-à-dire les institutions et les valeurs qu'elles défendent...