jeudi 21 mars 2013

Un devoir, tout dire?

J’ai lu un article de blogue récemment qui m’a fait sourire, mais qui m’a aussi fait connaître une réalité que je ne connaissais pas.  La blogueuse,  professeure au primaire, y explique tout ce que les professeurs ne disent pas aux parents lors des rencontres parents-élèves.

De prime abord, ces rencontres sont souvent un fardeau et pour les professeurs, qui doivent rendre des comptes et expliquer ce que l’enfant fait de bien et de moins bien,  et pour les parents, qui doivent encaisser une critique concernant leur chéri(e). Or, l’auteure de l’article explique qu’un grand nombre d’informations n’est pas transmise aux parents alors que les professeurs en auraient beaucoup plus long à dire lors de ces rencontres.

 Ces commentaires non transmis concernent le fait que les parents ne sont pas assez présents auprès de leurs enfants selon plusieurs professeurs. Il est vrai que de transmettre ce genre d’impressions aux parents risque de provoquer des réactions de défense, voire des disputes. Par contre, je pense qu’il est du devoir des professeurs d’éduquer les élèves, mais aussi les parents qui ne se rendent pas toujours compte qu’ils ne sont pas assez présents à la maison. Cette critique créerait sans aucun doute une vive réaction sur le coup, mais permettrait aux parents de se remettre en question et de s’améliorer. Selon moi, si aucune critique ne parvient aux parents, ils seront les premiers à penser que tout va bien et ils continueront d’agir de la sorte.

Certaines responsabilités sont dures à assumer. Effectivement, il doit être dur pour un professeur de critiquer les parents quant à l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants. Par contre, je crois que ce devoir doit être accompli pour l’avenir de nos enfants. Si personne ne dit à ces parents qu’ils doivent s’améliorer, personne ne le fera et plusieurs enfants seront mal éduqués et deviendront les adultes de plus tard avec ces lacunes.

Julie. 2013. «10 choses que les profs ne disent pas». Joyeuses catastrophes…La vie selon Julie. En ligne. 17 mars. http://joyeusescatastrophes.com/ . Consultée le 20 mars 2013.

5 commentaires:

Lydia Desjardins a dit…

Je suis tout à fait d’accord avec ton commentaire. Il y a toutefois matière à réflexion sur plusieurs points. Il est vrai qu’un enseignant se doit de rendre des comptes aux parents, mais ce n’est pas à lui de juger de ce qui est bon ou mauvais pour l’enfant. Dire aux parents qu’ils ne sont pas assez présents représenterait un jugement des valeurs. Le travail de l’enseignant est d’enseigner à l’enfant et d’essayer qu’il se développe bien dans un milieu social, ce n’est pas de l’élever. Il est difficile d’aborder un sujet si délicat avec une famille qu’on connaît à peine et je dirais même un peu trop risqué.

Si l’enfant à de réels problèmes qui nécessite ce genre d’intervention ou de commentaires, c’est avec la psychologue de l’école que les parents doivent gérer et non l’enseignante. Imaginez l’enseignante qui doit dire leurs quatre vérités aux parents en ce qui concerne la façon d’élever leurs enfants. C’est une enseignante qui, je crois, recevra un nombre de plaintes assez considérable.

Évidemment, tout peut être dit, ça dépend évidemment de la façon dont c’est abordé. Peut-être qu’une critique ayant l’air d’un conseil passera mieux auprès des parents, on ne sait jamais…

Unknown a dit…

Je suis d'accord avec vous pour dire qu'un enseignant doit faire son boulot et si l'élève a appris quelque chose à la fin de la journée, et bien l'enseignant a fait son boulot.

Comment mentionné précédemment, ils doivent enseigner et non éduquer, bien qu'ils fassent du même coup et à leur grand plaisir. Je crois qu'il est irresponsable pour un parent d'en demander plus de ces professionnels du savoir. Si un élève ne passe pas un examen, il peut y avoir une multitude de raisons qui expliquent l'échec. L'enseignant doit trouver le problème et, non tenter de le résoudre seulement par lui-même, mais communiquer avec les parents pour, qu'ensemble, il aide au jeune à s'épanouir.

C'est à l'enfant de se sortir d'un faux bond, les adultes doivent lui donner les outils nécessaires pour le faire. Ainsi, il apprendra la responsabilité et l'effort. Arrêtons de prendre les gens par le bras pour les aider et rejeter la « faute » sur quelqu'un ou quelque chose. À la place, faisons ce qui est le mieux : trouvons des solutions!

Unknown a dit…

Je suis complètement en accord avec ce billet. Je suis aussi d’avis que les parents, de nos jours, sont beaucoup moins présents pour leurs enfants et sont beaucoup moins attentifs à leurs besoins. À titre d’exemple, ma mère a une garderie en milieu familial au domicile de mes parents. À chacune de nos rencontres, elle a toujours une nouvelle anecdote concertant un des parents d’un de ses «amis de la garderie». La plupart des enfants passent entre 45 et 50 heures avec ma mère chaque semaine. Les parents les laissent le matin vers 7h15 pour revenir les chercher le soir vers 17h-17h15 et ce, pour la majorité des enfants, 5 jours sur 7. Ma mère est la personne qu’ils voient le plus chaque jour, il n’est pas étonnant que les poupons l’appellent à tout coup «maman» ce qui fait rager la vraie maman! Ce qui rend encore plus triste la chose, c’est lorsqu’ils reviennent le lundi et annoncent qu’ils ont passé la fin de semaine chez mamie et papi. Pouvez-vous donc me dire quel temps de qualité cet enfant-là a pu avoir avec sa mère et son père pendant la semaine? Bien sûr, tous les parents ne sont pas comme ça, mais au nombre d’anecdotes que ma mère me raconte chaque semaine, je dois avouer que je trouve cela inquiétant. Je l’entend encore me répéter «si t’es pas pour t’occuper de tes enfants Marie-Odile fais en pas, c’est pas nécessaire! » Je pense que les gens pensent qu’il est obligatoire pour eux d’avoir des enfants et de fonder une famille. C’est selon moi plus une question d’image et pour bien paraître lorsqu’ils se comparent avec leurs amis.

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…
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