En cette période de « semaine de relâche »
beaucoup d’entre nous sont partis vers des destinations soleil. Profiter du
soleil, de la plage, des « drinks » font partie des plaisirs de ces
voyages. Une pratique courante et tellement « exotique » consiste à
nager avec les dauphins. Plusieurs attendent ce moment depuis des années,
d’autres en rêvent. Aujourd’hui, je tiens à démystifier cette activité.
Peut-être que je vais briser des rêves, et là n’est pas mon but, mais que vous
soyez conscient de tout l’envers du décor. L’atmosphère semble tellement parfaite,
mais les dauphins sont-ils aussi heureux qu’ils ne le semblent? Les baigneurs
sont-ils en sécurité? Savent-ils ce qu’ils encouragent?
« La capture
des dauphins est une industrie en pleine expansion et très lucrative. Les pays
champions toutes catégories : Cuba, le Japon, la Russie, les Îles Salomon.
Ces mammifères marins se retrouvent dans des bassins étroits pour la plus
grande joie des touristes. Toutefois, peu de gens se demandent d’où ils
viennent et comment on les a capturés.
Chaque dauphin
rapporte un million de dollars par année. Alors qu’il se vend 100 000 $.
Dans ces parcs
aquatiques, les dauphins travaillent sept jours sur sept pour gagner leur
nourriture. Ils tournent en rond dans des bassins trop étroits pour eux, en
plein soleil. Leur espérance de vie en captivité est de dix ans. Libres, dans
la mer, ils peuvent vivre jusqu’à 50 ans. » (Dupuis, 2006 : En ligne)
Je suis complètement contre la captivité des
dauphins et de leur exploitation. Aujourd’hui, je vais tenter de vous
convaincre de ne plus aller dans ces parcs aquatiques en vous dévoilant la
vérité au sujet des programmes de natation avec les dauphins.
Premièrement, je vais vous dévoiler les
dangers cachés. Il n’est pas sans risques que de se baigner avec ces mammifères
marins. Des gens ont subi des blessures en nageant avec des dauphins en
captivité. Même les entraineurs de cétacés ayant une longue expérience ont été
sérieusement blessés. Et ce ne sont pas que de petites blessures; « les
rapports incluent des os brisés, des blessures internes et des plaies sérieuses
nécessitant l’hospitalisation. » (Dupuis, 2006 : En ligne)
Deuxièmement, je dois vous ouvrir les yeux
sur ce fait très réel auquel on ne pense pas toujours. « Les dauphins
pèsent jusqu’à 225 kilos et produisent trois à cinq fois plus d’urine et de
selles que les êtres humains. Lorsque plusieurs dauphins sont confinés en
permanence dans une piscine en béton, ou dans un enclos en mer, d’énormes
quantités d’eaux usées sont produites chaque jour. » (Dupuis, 2006 :
En ligne) Ceci peut présenter un danger pour la santé d’humains entrant dans la
piscine, quelle que soit la quantité de chlore ajoutée afin de déguiser
l’aspect et l’odeur d’une eau polluée. En plus de l’eau contaminée, un risque
d’infection est présent lorsque quiconque touche un mammifère marin. Personne ne
pense à tout cela, alors que c’est NOTRE santé.
Et eux dans tout cela? Qui n’a jamais rêvé de
nager avec les dauphins, ces mammifères qu’on dit supérieurement intelligents?
Peu de gens se doutent de toute l’horreur qui se cache derrière cette
attraction touristique. Les delphinariums sont
créés pour l’argent qu’ils rapportent, non pour préserver les dauphins. En réalité, après avoir été capturé cruellement, « l’arrivée en
bassin provoque un triple choc et un stress immense chez le dauphin fraichement
capturé. Réduction brusque et spectaculaire de son espace vital, contact étroit
et sous contraintes avec l’espèce humaine et nécessitée de se nourrir de
cadavres de poissons et non plus de proies vivantes. Le poisson mort leur est
alors imposé par gavage, car c’est sans doute pour le dauphin l’épreuve la plus
terrible. Plus de la moitié des dauphins meurent dans les jours qui suivent
leur arrivée en bassin. À titre de comparaison, imaginez-vous vivre tout le
restant de notre vie, dans une pièce de 2m sur 2. » (Dupuis, 2006 :
En ligne)
Si vous aimez les dauphins, réfléchissez à deux
fois avant de contribuer à leur capture et à leur captivité. Dites non aux
prisons pour dauphins. Et si malgré tout ces arguments, vous avez toujours une
envie folle d’aller voir des dauphins, aller les observer en mer. C’est la
seule solution acceptable. Veuillez agir pour arrêter ce trafic.
Des dauphins meurent afin de vous amuser. Et
détrompez-vous si vous pensez que les dauphins sourient en exécutant des
pitreries contre de la nourriture, ils sont faits ainsi.
Maintenant que vous connaissez la vérité,
vous pouvez poser un jugement éclairé. Je vous accorde que j’y suis allée avec
des arguments dramatiques, mais je pense qu’il est important d’être
conscientisé. Étiez-vous au courant de cet envers de la médaille? Avez-vous
changé d’idée par rapport à la baignade avec des dauphins? Trouvez-vous que je
n’y suis pas allée de main morte avec mon billet? Allez-vous changer de
comportement vis-à-vis cette activité?
Source :
Article :
Dupuis, Josée.
2006. « Le sourire trompeur des dauphins» Enjeux. En ligne. http://www.jaimonvoyage.ca/Exploitation-des-dauphins-une-conseillere-se-mobilise-_a7310.html
consulté le 11 mars 2013
Voir le reportage sur WWW.RADIO-CANADA.CA/ENJEUX
1 commentaire:
Cette pratique est scandaleuse et malheureusement c’est encore une question d’image. Des gens sans scrupule offrent au public l’occasion de réaliser un rêve. Mais à quel prix? Des campagnes de sensibilisation devraient être mises sur pied pour informer le public de cette odieuse pratique. Il faut absolument informer les gens que derrière une image de rêve, se cache un véritable cauchemar. Comment des gens peuvent-ils gérer une industrie qui est aussi peu éthique?
Cependant, il s’agit de l’éthique de chacun aussi. Je m’explique. Je connais une personne qui a été se baigner avec des dauphins en captivités en sachant très bien ce qu’ils subissaient. L’important pour elle, c’était de réaliser son rêve de nager avec les dauphins. Personnellement, je trouve ça très égoïste. C’est la réalité de la société d’aujourd’hui : moi, moi et encore moi. Si on ignore tout de cette pratique et qu’on va se baigner avec les dauphins, on peut toujours dire qu’on ne le savait pas. Mais si on sait tout de ce que les dauphins doivent endurer et qu’on fait le choix d’y aller quand même pour satisfaire un besoin secondaire égoïste, c’est décourageant. Comme on l’apprend au cours des séances du cours, l’éthique est d’abord un dialogue avec soi-même. C’est aussi une question de conscience. La mienne doit être en paix avec les choix que je fais pour que je dorme tranquille. Il faut croire qu’il y a des gens qui se compliquent moins la vie que moi, mais à quel prix?
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