L'éthique des arts martiaux

Le Centre Bell présentait hier les combats de la UFC158. Les arts martiaux mixtes ont plusieurs adeptes, mais ils ont tout de même une mauvaise réputation. Les combats de la UFC, par exemple, sont jugés trop violents, trop sanglants, absurdes et primaires. C’est vrai si on les regarde avec des yeux d’un néophyte. C’est aussi vrai si on n’a pas d’intérêt pour ce sport. Chacun à droit à son opinion.

Personnellement, j’ai beaucoup de respect pour les arts martiaux et ceux qui les pratiquent. Au-delà des coups et du sang, il y a de la détermination, de la discipline, de la connaissance, une maîtrise de soi hors du commun et du grand respect. J’ai vu hier entre les combattants de la UFC158 plus de respect que je peux en voir dans les autres disciplines sportives et j’ose même dire dans la vie en général. Le respect est la base même de l’éthique. Si on n’a pas de respect pour soi-même, inévitablement nos actions et nos échanges avec les autres ne seront pas guidés par cette valeur dont on sous-estime parfois son impact.

Lorsque je regarde un combat, je ne vois ni les coups, ni le sang. Je vois un travail acharné, une technique affinée, des mouvements complexes, une grande maîtrise de soi et les incroyables capacités du corps humain. Je ne suis évidemment pas objective. J’adore les arts martiaux depuis toujours. L’objectif de cette publication n’est pas de convaincre des gens d’aimer les arts martiaux, mais de les montrer sous un autre angle. Un angle qu’on ne voit pas lors des combats.

Il y a mille et une raisons de ne pas trouver les arts martiaux éthiques quand on n’en a jamais pratiqué ou simplement visionner la préparation d’un combattant pour un combat. On a souvent tendance à juger ce qu’on ne connaît pas. La connaissance est pourtant une valeur importante de l’éthique. Pour avoir un comportement jugé éthique face à une discipline ou une simple situation, il faut en connaître toutes les subtilités, afin d’éprouver du respect et agir comme quelqu’un de bien.