mardi 12 mars 2013

Un accès à la contraception de plus en plus restreint

À la suite de la lecture de l'article « Anovulants : violence de la marchandisation » de Ianik Marcil dont madame Piron nous a fait part il y a quelques jours, je suis tombée sur un article expliquant que la contraception sera de moins en moins accessible d'ici 2015 pour de nombreuses femmes intitulé « De plus en plus de femmes n'ont pas accès à la contraception » par l'Agence France-Presse. Bien que les sujets de ces deux articles ne soient pas le même, j'avais envie d'en faire un parallèle. 

Dans l'article de Marcil, l'auteur soulève que les effets néfastes des anovulants ne sont pas suffisamment présentés aux patientes, alors que dans le second texte, l'auteur exprime que « l'augmentation rapide de la population a fait exploser les demandes de contraception et les investissements nécessaires pour les satisfaire » (Agence France-Presse, 2013 : en ligne).

Alors, je me demandais, est-ce plus scandaleux, selon vous, de laisser les médecins cachés les effets secondaires aux patientes ou d'être en 2013 et d'avoir de moins en moins de ressources pour permettre à toutes les femmes de se procurer des contraceptifs ? 

Personnellement, je ne crois pas que nous devrions subir l'une des deux situations et même, je crois que l'une découle de l'autre. Si les femmes étaient plus informées sur les effets secondaires des anovulants, elles pourraient prendre une meilleure décision éclairée sur leur consommation du médicament. Si la consommation est réduite par la vérité déclarée (car certaines femmes ne prendraient peut-être pas de risque), peut-être que toutes les femmes auraient alors la chance de se procurer cette contraception si tel est son désir. Je comprends que la situation n'est pas aussi simple, mais j'aime bien l'idée qu'à l'époque où nous sommes, chaque femme puisse avoir le droit de prendre ses propres décisions sans être restreinte par aucun facteur. 

Qu'en pensez-vous ?


Sources :

Marcil, Ianik. 2013. «Anovulants : violence de la marchandisation». Voir. En ligne. Mars. < http://voir.ca/ianik-marcil/2013/03/08/anovulants-violence-de-la-marchandisation/#.UTn3cdrX9AI.blogger >. Consulté le 12 mars 2013.

Agence France-Presse. 2013. «De plus en plus de femmes n'ont pas accès à la contraception». La Presse. En ligne. Mars. < http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201303/11/01-4629980-de-plus-en-plus-de-femmes-nont-pas-acces-a-la-contraception.php >. Consulté le 12 mars 2013. 

4 commentaires:

bianca deveau a dit…

Je me suis déjà questionnée sur mon anovulant, car il y a peut-être un an, une étude suggérait que l’anovulant de la marque Yasmin augmentait les risques de caillot, donc était potentiellement dangereux. J’ai demandé à mon médecin ce qu’il en pensait et j’ai été surprise d’apprendre que cette étude avait été produite ou commanditée par des compagnies concurrentes ! Ce sont donc ces compagnies qui ont envoyé un communiqué disant que Yasmin était dangereux, en pointant une statistique en particulier. Et on le sait, on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres ! Donc, selon mon médecin, les risques étaient vraiment minimes, pas plus élevés que d’autres anovulants. C’est assez déplorable de voir qu’en santé, les magouilles existent toujours. Par ailleurs, je suis d’accord avec toi sur le fait que les femmes devraient avoir plus d’informations sur le sujet. C’est le médecin qui choisit notre anovulant et, avec le temps et selon notre façon de réagir à celui-ci, il le change ou non. Je crois qu’on devrait avoir accès à un tableau synthèse de toutes les pilules contraceptives afin de connaître les effets et de faire le bon choix.

Unknown a dit…

J'ai vécu la même situation que Bianca avec mon anovulant Yasmin. J'ai été prise de panique il y a quelques semaines quand j'ai lu une deuxième série d'articles stipulant que cette pilule était plus dangereuse que les autres. Pour être sincère, je ne sais plus qui croire. Mon médecin m'a prescrit cet anovulant, car il était à la «mode» à cette époque et qu'il semblait me convenir alors que j'aurais pu prendre n'importe quel autre pilule. Pourquoi m'a-t-elle prescrit celle-ci? Parce qu'elle était nouvelle, qu'elle en avait plusieurs boîtes et que le représentant venait de passer j'imagine. Je pense comme vous quand vous mentionnez que les femmes doivent être mieux informées quand il s'agit de contraception, mais qui devons-nous croire? Les journalistes qui sont supposés être les chiens de garde de la démocratie, qui doivent montrer la vérité, les médecins qui ont des liens très, souvent trop même, étroits avec les représentants ou notre intuition? Nous ne sommes pas des spécialistes, il nous est donc impossible d'analyser les dangers de notre anovulant. Pour ma part, j'ai suivi mon intuition et j'ai décidé de changer d'anovulant. Il est bien beau que nos médecins nous rassurent, mais après plusieurs sorties dans les médecins concernant les dangers de Yasmin, je n'ai plus confiance en ce médicaments.

Joanie Deschênes a dit…

Avant de lire ton blog, je suis tombé sur un article ce matin traitant encore une fois de la pilule contraceptive tri-cyclen. Depuis, quelque temps, il y a plusieurs articles sur ce sujet dénonçant les effets secondaires. L'article «Recours collectifs contre les fabricants de contraceptifs» nous informe sur ce qui est arrivé à une femme en 2010. Elle a fait un AVC et quelques semaine plus tard, elle a recommencé à prendre la pilule Tri-Cyclen. À 32 ans, elle souffre du syndrome de verrouillage. «Depuis, à force de volonté, elle a rééduqué certains muscles. Elle peut bouger les deux paupières. Un doigt. Certains muscles du cou. Elle a retrouvé une partie du réflexe de déglutition, ce qui lui permet de manger des purées. Mais elle demeure lourdement handicapée, pour la vie. Vraisemblablement à cause d'un contraceptif qu'elle croyait inoffensif» (Gagnon, 2013). Dans l'article, on mentionne aussi que ce n'est pas la première fois que cela arrive et que les troisième et quatrième générations devraient être un deuxième recours.
Je crois que dans le futur, il sera effectivement plus difficile d'avoir une prescription pour la pilule contraceptive.

Joanie Deschênes a dit…

voici le lien pour l'article: http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201303/26/01-4635082-recours-collectifs-contre-les-fabricants-de-contraceptifs.php