L’équipe de rugby du Rouge et Or s’est vu interdire la sortie du calendrier osé où celles-ci posent nues. Le lancement, qui était prévu pour demain soir, a donc été suspendu par l’Université Laval. Cette initiative venait de l’équipe qui souhaitait montrer une image différente de la femme : « Ce qu’on voulait montrer, ce sont des corps différents, pas standards, avec des muscles, des bleus et des cicatrices. De dire que peu importe, vous êtres belles. » Le but du calendrier n’était donc pas en premier lieu d’amasser des fonds, mais bien de faire passer un message et de véhiculer des valeurs qui leur tiennent à coeur.
Hélène Lee-Gosselin, professeure à l’Université Laval, est l’une de celle qui a lancé l’alarme suite a l’annonce de la sortie du calendrier dans un récent article paru dans Le Soleil. Pour celle-ci, la sortie d’un tel calendrier est inconcevable : « On vend le corps nu des filles pour faire de l’argent dans un contexte universitaire. C’est inacceptable. La marchandisation du corps des femmes, c’est non! » Toutefois, selon l’équipe du Rouge et Or, « tout est caché et rien n’est révélé ».
Qu’en pensez-vous? Êtres-vous du côté de l’équipe qui souhaite montrer une image différente du corps de celle qui est publicisée ou de celui d’Hélène Lee-Gosselin qui voit plutôt la sortie du calendrier comme une marchandisation du corps de la femme? Selon quelles valeurs?
Références
Bossé, Olivier. 2011. « “Frustrées” et “déçues” : Les joueuses se voient empêchées par l’Université Laval de lancer un calendrier osé ». Le Soleil. 115e année, no 33, p. 6.
Bossé, Olivier. 2011. « “La marchandisation du corps des femmes, c’est non!” » Le Soleil. 115e année, no 33, p. 8.
2 commentaires:
Honnêtement, je pense que même si ça propulse un message positif, ça ne correspond pas aux valeurs du Rouge et Or en entier. Et si tous les équipes de sports de l'université faisaient la même chose? Sans être prude, loin de là, j'ai l'impression que ça n'a tout simplement pas de lien avec la promotion du rugby féminin tel qu'elles veulent le montrer.
Disons que la situation est assez spéciale. Ce n'est pas la première équipe de rugby qui ferait la même chose dans le monde. On a juste à penser au calendrier « Les Dieux du Stade » en France où des joueurs de rugby proposent aux français un calendrier osé à chaque année qui est relativement bien accepté dans la société.
Cependant, où je crois que la situation dérape, c'est que le tout est réalisé dans un contexte scolaire. Si l'Université n'avait pas bloqué le calendrier, cela aurait envoyé un drôle de message à la communauté universitaire et à la société en général. Même si on n'est pas dans les années 60, il y a certains règles « conservatrices » à respecter à l'Université. Si le rectorat donnait sa permission, d'autres associations auraient pu tirer l'élastique et toujours aller dans le sexy pour aller chercher du financement.
Érick Deschênes
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