vendredi 16 décembre 2011

Plan nord sous la loupe


Comme dernier sujet à aborder sur ce blogue, j’ai choisi une situation qui inspire l’espoir.

Le visionnement du documentaire « Le monde selon Monsanto » apprend à nous méfier des études scientifiques menées dans un contexte d’intérêts politiques et économiques. Selon le documentaire, il est apparu que toutes les études scientifiques ayant confirmé l’absence de lien entre les OGM et le cancer ont été financées par la multinationale ou bien par un gouvernement en faveur de l’implantation de celle-ci dans son pays. À l’opposé, les études complètement indépendantes ont confirmé qu’il y avait bel et bien un lien entre les OGM et le cancer. Or, les chercheurs qui ont mené ces études ont été licenciés et même persécutés.

Il va sans dire que le documentaire m’a appris à être davantage critique envers les études menées dans le but de mesurer les conséquences de tout développement que ce soit. Il est impératif de passer par cette étape avant d’affirmer que ce développement apporte bel et bien un progrès pour la société.

Ce faisant, je suis bien contente d’apprendre que l’Université Laval s’apprête à étudier l’impact du Plan Nord chez les Inuits. Ceci représente une belle initiative, car elle permettra de mettre à jour les deux côtés de la médaille. C’est dans cette optique que je considère cette situation avec un brin d’espoir. Évidemment, j’ai vérifié les sources de financement de ce projet. Il s’agit de la compagnie ArcelorMittal, de la société Makivik, qui représente les Inuits du Québec, ainsi que le Réseau canadien ArticNet. En clair, l’étude ne sera pas financée par le gouvernement Charest. Heureusement.

Cependant, peut-on dire que l’étude sera vraiment totalement indépendante ? D’ailleurs, la société Makivik se prête à la défense des droits et du territoire des Inuits. De son côté, ArticNet est un groupe de scientifiques étudiant l’impact des changements climatiques dans l’Arctique canadien. Ces deux groupes ont des intérêts qui se rejoignent : la défense des Inuits et la préservation de leur territoire.

Peut-on alors penser que les intérêts des sources de financement risquent d’influencer les travaux de l’Université Laval ? Et ce, en faveur de la population innue, au dépend d’un progrès intéressant bien qu’il puisse comporter des conséquences mineures, le cas échéant? Peut-être pas. Mais ce cours nous a appris que la question demeure pertinente.

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