jeudi 1 décembre 2011

Clichés et préjugés chez Durex?

L’entreprise de condoms Durex a lancé l’année dernière une campagne faisant la promotion de sa marque auprès des jeunes hommes dans la vingtaine. La stratégie adoptée par l’entreprise était assez particulière. Durex est parti de la prémisse que les hommes n’aiment pas faire l’utilisation des condoms et qu’ils ne sont pas préoccupés par les maladies transmises sexuellement. Toutefois, ils auraient peur de l’engagement et de la paternité. Ainsi, l’entreprise a joué sur cet état psychologique et a conçu un jeu publicitaire qui permet de vivre virtuellement les désagréments de la paternité.


Le point de départ de la publicité était le concept du bon vieux tamagotchi qui veut que l’utilisateur prenne soin d’un animal domestique. Durex a donc lancé une application pour iPhone qui reprend ce principe, mais en remplaçant l’animal par un bébé. L’utilisateur doit entendre un bébé pleurer, lui faire faire un rot, le divertir, lui chanter des chansons pour l’endormir, etc. Lorsque l’utilisateur en a marre, il peut fermer l’application et voir le logo de Durex.


Cette campagne a été critiquée par certains principalement en raison des clichés et des préjugés qu’elle expose. L’homme est représenté comme un éternel adolescent qui a peur de l’engagement, de la vie d’adulte et des responsabilités. Est-ce un bon positionnement pour Durex d’associer sa marque à ce genre de préjugés? Je vous invite à visionner la vidéo du lien ci-dessous et à partager votre opinion sur la campagne. Est-ce que c'était une ingénieuse stratégie ou un concept moralement discutable?


Source :

Bédard, Mathieu. 2010. « Une campagne à avorter? ». Facteur Pub. 7 juin. En ligne. http://www.facteurpub.com/2010/06/une-campagne-avorter.html. Consulté le 1er décembre 2011.

1 commentaire:

LoryLevesque a dit…

Je ne suis pas vraiment d’accord avec le commentaire de Mathieu Bédard. Il est vrai que la publicité peut sembler de mauvais goûts si l’on prend en considération tous les jeunes hommes responsables. Par contre, je pense que la publicité vise surtout l’aspect de pouvoir contrôler les naissances et non à dire que les jeunes hommes sont de mauvais pères et des irresponsables.

J’ai l’impression que Bédard s’est senti atteint par la publicité de manière négative plutôt que d’essayer de comprendre où voulait en venir l’émetteur. Contrairement à lui, je trouve que la publicité cible bien son public et utilise un autre argument pour convaincre les hommes de porter le condom. Nous sommes habitués de voir des publicités qui incitent les jeunes à se protéger contre les ITS, mais la grossesse imprévue est un aspect tout aussi important. Je pense que ce nouvel argument pourra en conscientiser quelques-uns.

Enfin, je crois que dans cette situation la fin justifie les moyens. Ce qui est important pour la compagnie est de vendre leurs produits et pour ceci ils doivent en vanter les bienfaits. Je pense que cette publicité est un moyen comme un autre d’inciter les gens à porter le condom, peu importe le choix de leurs arguments.