mardi 9 novembre 2010

Un faux cancer qui cause tout un émoi

Certains d'entre vous ont peut-être déjà entendu parler d'Ashley Kirilow, une jeune ontarienne de 23 ans qui a été arrêtée cet été pour avoir "extorqué" des fonds à son entourage, par le biais d'une fausse organisation (Change For A Cure), en prétextant qu'elle n'en avait plus pour longtemps à vivre en raison de plusieurs cancers importants. Je me demande tout simplement comment un individu pourrait même penser à agir de la sorte. Il faut clairement ne posséder aucun sens moral pour profiter autant des gens qui ne veulent que notre bien.

J'ai choisi de partager cette histoire parce qu'elle m'a particulièrement touchée. Je connais plusieurs des personnes qui ont aidé Ashley à amasser des fonds, et j'ai moi-même été en contact avec la jeune femme par le biais de Facebook. Je peux donc vous dire que ça a été tout un choc d'apprendre la nouvelle. Je vous présente deux articles qui expliquent l'histoire. Un en français qui est plus bref, l'autre en anglais qui décrit l'histoire en détails. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires!



2 commentaires:

Maxime Bernard a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi !
Un tel geste est totalement immonde.
Comment a-t-elle pu orchestrer une telle escroquerie afin d'obtenir le soutien des gens et surtout leurs argents…

Cela me fait penser à une fille durant mon secondaire qui avait avoué dans une classe, qu'elle avait passé durant un porte-à-porte pour la fondation canadienne du cancer et qu'elle avait gardé l'argent amassé pour elle…

Je ne comprendrais jamais de tel geste... pourquoi « voler » de l'argent aux autres qui osent faire un acte de bonne foi en croyant que vous en avez besoin...

Selon moi, des gens comme ça sont tout simplement des hypocrites sans scrupule qui sont prêt à tout pour arriver à leurs fins...

Ils n’ont pas d’éthique ou de morale pour agir de la sorte… ou que leurs idéaux moraux ne sont pas du tout les mêmes que nous…

Carl Nadeau a dit…

L’agissement d’Ashley Kirilow, la jeune ontarienne qui a ramassé des fonds par le biais de fausses représentations laisse perplexe. Même si son enfance n’a pas été facile ce qui peut à la rigueur expliquer un peu son égarement. Aussi quand on sait l’aide qu’une personne peut aller chercher gratuitement dans les CLSC alors l’incompréhension est totale, car le mal en plus a été fait dans son entourage immédiat. C’est certain qu’on peut s’interroger sur son état d’esprit mental comme sur sa moralité en général.

Je me mets à la place de ceux qui ont été floué et je pense que le sentiment peut être un d’indignation face à quelqu’un qu’ont a par compassion voulu aider. Le premier sentiment est la colère et le pardon ne peut être accordé tout de suite je crois.

Un conseil que je peux donner à cette personne, c’est d’essayer de se servir de sa grande imagination et de sa débrouillardise pour des causes humanitaires qui peuvent servir à des personnes dans le besoin. Les arguments qu’elle a employé ont su produire : « […]les effets que nous venons de décrire (convaincre, émouvoir, exhorter et ainsi de suite…». (Baillargeon :2005; p. 21)

En plus, je crois que c’est normal qu’on sévisse pour sa faute car elle doit comprendre que c’est immoral de manipuler ainsi les autres. Mais : « Au cœur de presque toutes les réflexions éthiques, il y a l’idée que nous créons nos propres actions, que nous décidons de faire ceci ou cela, et donc que nous sommes responsables». (Pol Droit : 2009; p.110). Il faut que cette leçon lui serve pour améliorer son comportement et donner une exemplarité à ceux qui voudraient faire comme elle.

références

Baillargeon, Normand. 2005. Petit cours d’autodéfense intellectuelle. Lux Editeur. Canada. 338 p.

Pol Droit, Rogers. 2009. L’éthique expliquée à tout le monde. Éditions du Seuil. France. 110p.