mardi 16 novembre 2010

Se mentir...se conditionner...

Est-ce que l’on peut se mentir à soi-même ? oui.
J’étais dernièrement dans un congrès sur la sexualité et les conférenciers André Belzile et Guylaine Morin ont donné un exemple pour appuyer cette même pensée. C’est l’histoire (vraie) d’un homme qui avait des relations sérieuses avec plusieurs femmes et qui disait en entrevue que les conditions pour ça fonctionne bien sont : que les femmes soient au courant qu’elles ne sont pas exclusives et surtout qu’on se sente BIEN dans cette situation.

Ensuite, les conférenciers ont raconté les paroles d’un meurtrier qui travaillait pour le compte des Hells Angels et qui à son procès a dit : c’est vrai que le premier meurtre qu’on fait, c’est difficile, mais après, on apprend à se sentir bien avec ça.

On peut apprendre à se sentir bien dans une situation en se conditionnant.

C'est à se demander si nos sentiments sont à ce point toujours trompeurs. À quoi peut-on se fier pour juger de la moralité d'une situation? de la logique et de la réthorique seulement?

2 commentaires:

Véronique a dit…

Comme tu le dit, je suis d'avis que oui on peut se mentir à soi-même et que bien souvent, les gens se retrouvent dans cette position. Je suis persuadée que chaque être humain se ment et se conditionne là-dedans au moins une fois dans sa vie.

Toutefois, dans la plupart des cas, on se ment pour des banalités. Comme moi par exemple, je suis fumeuse. La semaine dernière, j'ai décidé d'arrêter de fumer! Quelle bonne décision, ça faisait longtemps que j'y pensais et le moment était arrivé. C'est sûr que j'ai trouvé les premiers jours difficiles et plus le temps passait, plus je ressentais un vide. Je m'ennuyais de cette fâcheuse habitude! Malheureusement, j'ai fait une rechute et pendant quelques jours, pour cacher ma culpabilité d'avoir repris la cigarette dans ma vie, je me suis mentie à moi-même. Je me suis dit que je vivais des moments stressants en ce moment et que c'était pas si grave au fond et bla bla bla...Maintenant, je me rend compte que non, la vérité est simplement que je n'ai pas la volonté assez forte en ce moment pour arrêter complètement!

Enfin, pour revenir à ton sujet, je crois que oui dans plusieurs situations nos sentiments deviennent trompeurs. Cela va même au point où on en vient par se croire réellement. Mais quand on y pense vraiment, on a les réponses au fond de nous, de notre inconscient, soit la vérité. Peut-on vraiment être bien en tuant quelqu'un? Je ne penses pas. Il s'agit d'un mécanisme de défense humain visant à se sentir mieux oui, mais en se cachant les vrais sentiments!

Joanie Dumais a dit…

Wow! Cela me fait beaucoup réfléchir. Je suis d'accord que dans la vie, dans plusieurs situations, on arrive à se conditionner. Or, dans le cas d'un meurtre, je trouve cela un peu exagéré de parler de conditionnement, même si je suis persuadée que ces criminels ce conditionnent véritablement. Pour ma part, je me conditionne souvent dans ma vie, pour faire ce qui est bien. Par exemple, ce n'est pas vrai que j'aime aller m'entraîner. J'aime beaucoup mieux écouter la télévision en mangeant des chips que d'aller suer pendant plus d'une heure sur des appareils d'exercices! Mais le conditionnement se pose dans le cas contraire. Lorsque je ne vais pas m'entraîner, je me dis : Ah, ce n'est pas grave, je vais me reposer pour être plus en forme pour y aller demain. Bref, mon point est que je crois que le conditionnement est dans la nature même de l'être humain.

Enfin, je suis d'accord avec vous deux. Et cela m'amène aussi à me questionner sur le sens des sentiments et des émotions dans la vie. Je suis d'accord aussi avec le principe de mécanisme de défense pour apaiser la culpabilité. Ainsi, je crois aussi que nos sentiments peuvent devenir extrêmement trompeurs. Ce sujet mérite beaucoup de réflexions.