Loto-Québec a tenté de calmer le jeu en créant un système qui empêcherait les moins de 18 and de jouer sur son site. De plus, les joueurs en ligne ne pourraient pas perdre plus de 10 000 $ par semaine. Le président et chef de la direction de loto-Québec, Alain Cousineau a déclaré « qu'il s'agissait ici de «canaliser l'offre de jeu dans un circuit contrôlé» (Leduc, 2010 : En ligne).
Personnellement, le seul point positif que je vois dans la création de ce casino en ligne, c’est que l’argent dépensé dans le jeu en ligne va rester au Québec. J’y vois plus de points négatifs que positifs. La dépendance au jeu est un réel problème au Québec. En effet, selon des directeurs de la santé publique, plus de 100 000 québécois pourraient avoir des problèmes de dépendance au jeu en ligne (Lévesque, 2010 : En ligne). Je suis également inquiète pour les joueurs pathologiques qui tentent de régler leurs problèmes de jeu et qui, d’un seul coup de souris, peuvent retomber dans leur vice. Rendre le jeu facilement accessible n’aide pas du tout ces personnes à s’en sortir.
Loto-Québec a investi 12 millions dans la création de ce casino en ligne et espère faire des profits de 50 millions par année (Leduc, 2010 : En ligne). J’espère qu’une part de ces profits permettra d’assurer un meilleur suivi des joueurs compulsifs en ligne et que de l’aide sera disponible pour ceux qui sont plus à risque.
Source
Leduc, Louise. 2010. Loto-Québec lance son casino en ligne. En ligne.
Lévesque, Lia. 2010. La santé publique s’inquiète des problèmes associés au jeu en ligne. En ligne.
2 commentaires:
Je ne suis pas sûre de comprendre comment LQ pourrait m'empêcher de jouer sur Poker Stars ou autres sites de poker qui ne se trouvent pas au Québec...
Le problème avec le jeu, c’est que c’est comme une drogue. Seulement, il n’est pas traité comme tel. Un toxicomane doit développer des connexions avec les vendeurs de drogue, même jusqu’à se rendre dans la rue pour trouver son prochain fixe. La drogue est illégale et ses effets sont visibles et destructeurs. Or, avec le jeu, on trouve son fixe dans des casinos luxurieux et maintenant en ligne. Un joueur compulsif passe inaperçu dans la société, alors que les toxicomanes sont repérables.
Maintenant, le jeu se trouve en ligne, avec un risque encore moins intangible. Lorsque vous perdez des jetons, vous les voyez partir. Vous avez le sentiment de perte à chaque jeu non gagné. Avec le jeu en ligne, on perd ce sens de la réalité qui est déjà fort mince pour les joueurs compulsifs. En plus, les limites structurantes du jeu sont détruites. Les joueurs compulsifs jouent quand ils le veulent, où ils le veulent.
Ce qui me surprend dans cette histoire, c’est que le gouvernement, ici représenté par Loto Québec, serait prêt à utiliser cette pratique. Ceci me fait penser aux publicités d’Éduc Alcool qui nous donnent envie de prendre une bière. Loto Québec nous invite à jouer, mais pas trop quand même. Ce n’est pas tant son manque de considération pour les pertes financières et les enjeux personnels encourus par une telle pratique qui me consterne, mais plutôt la volonté de Loto Québec à capitaliser un marché pas encore développé au Québec. Comme toutes institutions gouvernementales, avant d’accomplir une telle procédure, elle doit faire les recherches de rentabilité, de conséquences sociales et économiques pour notre société. Or, même avec ses recherches, qui devaient probablement expliquer le haut risque potentiel pour les joueurs compulsifs et même le risque d’engendrer de nouveaux joueurs, elle a choisi d’y aller de l’avant. Pourquoi? Le profil. Sur ce point, Loto Québec est comme n’importe quelle entreprise, elle cherche à maximiser le revenu potentiel et perd parfois de vue les conséquences de ses fins.
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