Aujourd’hui, je suis tombée sur un article portant
sur la société d’État qu’est la Société des alcools du Québec (SAQ). L’article
porte sur un nouveau programme de vente controversé.
Depuis plus d’un an, la SAQ a mis sur pied un
programme de vente destiné aux employés de succursales. Le
programme Distinction 4A+ (accueil, approche, accompagnement et au revoir)
demande notamment aux conseillers d'accompagner les clients de la SAQ dès leur
entrée en magasin jusqu'à leur sortie. Aux yeux de plusieurs de ses employés,
ce programme fait sujet de controverse.
En effet, plusieurs conseillers de la
SAQ croient que le monopole d'État va trop loin dans son approche client en
succursales et qualifie l’approche de « vente sous pression ».
Le principal problème aux yeux des
employés est qu’il s’agit d’alcool. Les employés se sentent inconfortables à
l’idée de vendre sous pression de l’alcool aux clients. Après tout, leur
travail consiste d’abord et avant tout à conseiller les clients sur des choix
de vins et non de les pousser à consommer davantage d’alcool. Plusieurs d’entre
eux refuseraient même d’appliquer cette méthode de vente qui, selon eux, serait
uniquement basée sur l’augmentation des profits.
Personnellement, je crois que cette méthode
n’a que pour unique but d’augmenter le prix moyen des bouteilles vendues en
succursales. Comme je le mentionnais précédemment, la SAQ souhaiterait éliminer
les bouteilles d’une valeur de moins de 10 $ pour suggérer des bouteilles
d’une plus grande valeur. Plutôt que de faire connaître « une nouvelle
qualité » de vin à ses clients comme le dit si bien la SAQ, je crois qu’il
s’agit là d’une manière claire d’augmenter ses chiffres de vente.
Qu’en pensez-vous?
Source :
Couture, Pierre. 2013. « Vente sous pression à la
SAQ? », dans Le Soleil, publié le 6 avril, En ligne, http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201304/05/01-4638113-vente-sous-pression-a-la-saq.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_hotTopics_sujets-a-la-une-soleil_1667938_section_POS3.
Consulté le 7 avril 2013.
3 commentaires:
Bonjour Valérie,
J'ai moi aussi lu cet article et je l'ai trouvé très intéressant. D'abord parce que je trouve particulièrement drôle que la SAQ souhaite faire accompagner ses clients de l'entrée jusqu'à la sortie parce que, dans la succursale où je vais, j'ai souvent de la difficulté à trouver un employé qui n'est pas occupé et qui puisse simplement répondre à une de mes questions. Alors si le but de la SAQ est de donner un meilleur service à ceux qui désirent être bien conseillés, je trouve que c'est une excellente idée.
En ce qui concerne l'élimination des bouteilles dont le prix est inférieur à 10 $, je ne suis pas tout à fait contre. Ceux qui achètent deux bouteilles moins dispendieuses auront l'occasion d'en acheter une seule, meilleure, et leur consommation d'alcool n'augmentera pas, mais diminuera.
Par contre, ce que je trouve déplorable en général avec la SAQ est le prix qu'elle impose à tous les consommateurs du Québec. En Europe, une excellente bouteille de vin peut coûter quoi, 5 $? Même un vin français, acheté en Espagne demeure à un prix ridicule. Pourquoi ne pas faire la même chose au Québec avec les vins des États-Unis? La distance entre le point de production est plus grande, mais il n'y a tout de même qu'une seule douane. Je ne sais pas exactement comment fonctionnent les taxes sur l'importation d'alcool au Québec, mais je me dis que la SAQ, puisqu'elle en possède le monopole, abuse beaucoup de la situation.
C'est un excellent exemple de professionnalisme civique de la part du syndicat des employés de la SAQ. Ces employés, aussi un peu lanceurs d'alerte, rappellent au gouvernement qu'il est dangereux pour la santé publique et la sécurité routière de vouloir augmenter les profits de la SAQ en poussant les gens à consommer davantage d'alcool. ET c'est carrément absurde quand on pense que ce même gouvernement finance des campagnes contre l'excès de cette même consommation d'alcool...
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