Tous
ceux qui s’attendent à un article sur vous savez quoi, cessez de lire ici! Mon
intention n’est pas de revenir sur ce qui s’est passé dans la rue, dans les
écoles, dans les maisons des gens. Le souvenir de ce fameux printemps est
encore chaud. Je ne sais pas pour qu’elles raisons, j’ai, cette après-midi, le
souvenir de cette entrevue controversée à « V télé ».
Dans
une émission d’opinion et d’affaires publiques, un animateur et une animatrice
s’acharnent sur un leader étudiant. Qu’on partage ou nous les propos de cet
étudiant, il faut bien admettre que ces animateurs ont largement dépassé les
bornes. Pour quelles raisons? De quels droits? Impossible de le savoir
vraiment. Cependant, nous pouvons nous interroger sur la pratique
journalistique en général. Comment, dans une émission de télévision en 2012, pouvons-nous
tolérer de tels propos? Je ne suis pas un admirateur de la censure, loin de là!
Je ne suis en faveur d’une tolérance, d’une prise de position, d’une
confrontation affirmée sur la place publique. Ce que je déplore, c’est le
manque de tact de cet animateur, la faiblesse d’esprit dont il fait preuve en
abaissant son jeu au plus bas niveau.
Pourquoi
est-ce si complexe de tenir un débat musclé sans tomber dans les attaques
personnelles et le dénigrement? Durant ce printemps, j’ai vu et entendu des
commentaires qui m’ont fait sursauter. Des étudiants, universitaires,
supposément instruits et capables d’un raisonnement critique, sont descendus
dans la rue, se sont affrontés sur les médias sociaux, à la télévision, dans
les journaux en prenant, régulièrement le chemin facile des attaques
personnelles. Comment est-ce qu’un débat peut avancer, si on reste au niveau
inférieur de l’intelligence? Il faut confronter les opinions, il faut s’exprimer
franchement. Il faut se sortir de notre paresse intellectuelle et revenir au
bon vieux débat oratoire! Selon vous, quelle est la part de débats actuels qui
sont traités en profondeur? Difficile à savoir vraiment…