Concevoir que les entreprises pharmaceutiques
attachent plus d’importance au profit de leurs actionnaires qu’à la santé des
patients, ça m’amène un genre de malaise-slash-mauvais-feeling-slash-chair-de-poule.
Grande déclaration : les producteurs
de médicaments ne gagnent rien à ce que la population soit en santé. C’est la
logique mercantile. Bien qu’il n’y ait rien de logique, mais que du mercantile.
Chaque année, dans leur rapport annuel, ils doivent annoncer une hausse de
leurs profits, pas une diminution du nombre de personnes malades. Alors pour
tous ceux parmi nous qui ne sommes pas les chanceux actionnaires de ces
compagnies, c’est bien dommage.
Ça ne vous donne pas la chair de poule,
vous? Vous ne réalisez pas l’incohérence? Attendez.
Je ne veux pas m’avancer jusqu’à dire que
les médicaments que nous utilisons ont pour effet ultime de nous rendre
malades. Non, je ne dirai pas ça. Je n’adhère quand même pas à la théorie du
complot. Mais, vous savez, restreindre l’accessibilité à certains d’entre eux
pour éviter de se faire soigner trop rapidement. Avez-vous vu la valeur de
certains des médicaments d’ordonnance? Les prix de vente, au lieu d'être en lien avec les coûts de production, obéissent plutôt à la loi de l'offre et de la demande. On parle de la santé des gens. C'est éthique, ça?
Chaque mois, je me rappelle de la chance
que l’on a en tant que Québécoises
et Québécois de n’avoir qu’à payer 20 % de leur valeur. Ce n’est pas
partout comme ça. Les autres 80 %, c’est l’État qui les
paie. Le problème n’est pas réglé. Ici, le privé se fait des profits
ahurissants, moins sur le dos des malades et plutôt sur celui des
contribuables. Et ça, c'est éthique?
La nationalisation, ça te dit quelque
chose? Moi aussi.
Je me souviens (au sens figuré, je n’étais
pas encore né, le jeu de mot est volontaire) de la nationalisation de l’électricité avec Hydro-Québec avec
Lesage, et pourquoi pas : de la nationalisation du commerce des boissons
alcoolisées avec Taschereau. Vous voyez bien où je veux en venir. Pourquoi
est-ce que l’on ne pourrait pas nationaliser la production, la distribution et
la vente des médicaments? La mise en place d’une telle entité serait certes
longue et exigeante, mais ce n’est pas avec le statu quo que l’on fait avancer
les choses.
Cette idée n’est pas mienne : Pharma-Québec
fait partie des plateformes électorales de deux partis : Option Nationale
et Québec Solidaire.
Qu'en pensez-vous? Connaissiez-vous déjà le dossier? Avez-vous un élan de nationalisme pharmaceutique? Vos parents sont riches? Vous votez pour le Parti Conservateur du Québec? Je ne suis pas là pour juger. Juste pour échanger.
Pour plus d’information sur le sujet, je
vous suggère l’excellent documentaire d’Hugo Latulippe appelé « République, un abécédaire populaire ».
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