Deux mois
seulement après sa nomination comme ministre de l’Environnement par le
gouvernement Marois, le député de Sainte-Marie-Saint-Jacques est en conflit
d’intérêts. En effet, les médias ont révélé que Daniel Breton a fait l’objet de
plusieurs condamnations dernièrement. Parmi celles-ci, on note trois fraudes à
l’assurance emploi pour fausses déclarations à la Loi de l’assurance emploi,
des loyers impayés et de grands excès de vitesse.
À la suite de
ces allégations, les partis d’opposition sont rapidement montés aux barricades
et ont réclamé la démission du nouveau ministre. Selon, Yollande James, « Daniel
Breton ne respecte pas les lois et règlements du Québec. C'est un
multirécidiviste. C'est plus clair que jamais qu'il n'a pas l'autorité morale
pour être ministre. » À ces déclarations,
la première ministre a d’abord affirmé être ignorante du passé houleux de son
ministre pour finalement confirmer les faits dans la même journée. Breton a,
quant à lui, nié les faits en bloc pour ensuite avouer certains délits.
Or, Pauline
Marois soutient depuis les élections une politique de « tolérance zéro »
en ce qui concerne la probité de son équipe. Je me questionne donc, à la suite
de ces révélations, sur ce que savait réellement la première ministre à ce
sujet. En effet, tous les députés font l’objet de vérifications par la Sureté
du Québec et sont dans l’obligation de révéler toutes informations susceptibles
de mettre le parti dans l’embarras. Ainsi, la première ministre a-t-elle préféré
fermer les yeux ou est-ce Daniel Breton qui a menti?
Tout compte
fait, confronté à un dilemme éthique, le ministre de l’Environnement a préféré
démissionner. Néanmoins, cette situation est grave. Il est inconcevable qu’un
ministre ait des démêlés avec la justice. En effet, j’estime que le pouvoir
entraine des obligations envers les autres. Or, ce n’est vraisemblablement pas
la réflexion de la première ministre. Cette dernière a plutôt fait preuve de
sollicitude envers son ministre par son appui à l’Assemblée nationale. Marois
croit certainement en la réhabilitation et le pardon. Sinon, quelle valeur l’aurait
poussé à soutenir son ministre et à aller à l’encontre des siennes?
1 commentaire:
En effet, Pauline Marois croit au pardon puisqu'elle s'est exprimé sur le cas de M. Breton : «Tout le monde a droit à l'erreur et au pardon»[1]. Il s'agit peut-être seulement d'un moyen de bien paraître pour Marois, mais je pense qu'il est mieux d'avoir un vrai écologiste comme ministre de l'Environnement qu'un homme d'affaires qui ne connait pas le domaine. Je crois aussi que les actes de l'ex-ministre sont graves. Cependant, je ne crois pas que se sont les médias qui ont trouvé cette information, mais plutôt les libéraux qui n'acceptait pas de voir un écologiste comme ministre : « Cette démission est une victoire pour l'opposition qui réclamait sa tête depuis un moment déjà en réaction à des allégations d'ingérence au BAPE »[2]. Il était bien facile pour eux de fournir l'information aux médias...
[1] http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2012/11/20121129-094347.html
[2] http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/11/29/002-breton-explication-defense.shtml
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