Le 19 septembre dernier, le professeur-chercheur
français Gilles-Éric Séralini divulguait les résultats d’une étude sur la
toxicité du maïs transgénique. Pendant deux ans, l’équipe de chercheur nourrissait
des rats avec du maïs transgénique afin d’évaluer à « long terme » les
effets des OGM sur l’alimentation.
La communauté scientifique internationale se
soulève toutefois contre cette étude pour diverses raisons. Selon eux, la
méthodologie de recherche n’est pas fiable, cette
étude ne dispose pas d’informations suffisantes et il en résulte chez le
consommateur un renforcement de la peur des OGM, propagée par une presse «
catastrophiste ».
"On me colle
sur le paletot des étiquettes de militant ou de lanceur d'alerte. Mais je fais
juste mon boulot d'enseignant-chercheur, qui est de dire à la société ce que je
trouve" mentionne M.
Séralini. Or, le boulot d’un chercheur est de faire avancer la science. Le
scientifique se doit de divulguer ses données et ses méthodologies afin que
d’autres chercheurs puissent reproduire l’expérience et y apporter une valeur
ajouter. Or, M. Séralini ne désire pas divulguer ses données. (Notons que tous
scientifiques posant une critique à étude est poursuivis en justice par le
chercheur lui-même)
De plus, l’article de Séralini a été reçu par la revue le 11 avril. On peut
penser que le chercheur avait les résultats de son étude au plus tard fin
février 2012 et qu’il avait déjà rassemblé plusieurs données dès la fin 2011
pour conclure à l’extrême dangerosité de l’OGM en question. Son devoir aurait
donc été d’avertir les hautes autorités quant à sa découverte, mais non ! L’équipe Séralini met plutôt un embargo à son étude
et donne l’exclusivité de leur contenu à un hebdomadaire français (Le nouvel
Observateur) une clause de confidentialité pour les journalistes, et ce,
jusqu’en septembre 2012. Mais quelle coïncidence! La sortie de cette étude se
fait en même temps que la sortie de deux livres sur l’étude de Séralini, ainsi
que d’un film basé sur son étude. On apprend en plus que le chercheur est
affilié à une compagnie de produits homéopathiques (ce qui est très ironique
considérant que sous chacune de ses publications ils mentionnent qu’il n’a
aucun conflit d’intérêt, ce qui ne se fait jamais en science).
Toutefois, même si les arguments sont clairs que
les résultats de cette étude ne sont aucunement fiables, reste-t-il que l’image
des rats couverts de tumeurs reste gravée dans la tête du public (rats qui sont déjà réputés pour faire des tumeurs). On comprend donc
que cette équipe préfère « privilégier un plan de communication médiatique au détriment
du fond scientifique ».
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