dimanche 21 avril 2013

Ni oui, ni non à la diversité des mannequins


L’édition de mai de ELLE Québec est consacrée à la beauté au naturel. On y  explore la culture de la mode et ce qui dicte les standards de beauté actuels. Aussi, l’évolution des normes de beautés à travers le temps y est expliquée. 

Ce qui surprend c’est les commentaires de designers d’ici dans l’article de Sophie Marcotte intitulé «Le look des mannequins doit-il être diversifié? ». Ils sont tous unanimes qu’un mannequin de défilé vend du rêve, que le corps montré ne doit pas être accessible à tous. Une pensée qui va à l’encontre de l’effort de beaucoup de campagnes pour l’estime de soi comme Dove. Toutefois, ils poursuivent en expliquant que le mannequin de taille normale a sa place en mode. Lorsqu’ils présentent une collection à un propriétaire de boutique, la «fille normale» a sa place, car le vêtement doit être montré comme accessible aux clientes potentielles. Cependant, lorsqu’ils présentent un défilé, le mannequin doit mettre le vêtement en évidence et donc être filiforme. 

Je considère ce type de pensée acceptable dans un contexte où la mode est considérée comme un grand art. L’idée de montrer quelque chose d'irréel et d'inaccessible est propre au monde des arts. Le risque de dépeindre cette image de la femme comme l’image idéale reste toutefois très présent. Il faut donc dissocier l’art de l’idéal, l’art relève davantage de ce qui est atypique. 

Source: 
Marcotte, Sophie. 2013. « Le look des mannequins doit-il être diversifié? » ELLE Québec. Édition de mai. Page 102.

2 commentaires:

Marie-Soleil Le Houillier a dit…

Je suis d'accord avec toi, comme quoi la mode peut être de l'art. Le problème, c'est que c'est un art de vivre. Cet art, nous le portons tous les jours. Ces images de femmes trop filiformes ou parfaites pour être réelles (ils le disent bien, ce sont des rêves), nous y sommes confrontés tous les jours, dans la publicité. Le problème, c'est que ces filles sont un modèle pour trop de jeunes adolescentes (et même pour de nombreuses femmes mûres), qui se sentent mal dans leur peau... Le problème, c'est que ce «rêve» peut être mortel (voir l'anorexie mortelle). Ce rêve est souvent loin d'être sain...

Elisabeth a dit…

Je suis pour ma part d'accord avec toi dans la mesure où les mannequins de défilé ne m'ont jamais choqué en soi en ce qui concerne leur taille. J'aime beaucoup l'art en général, et ce sous toutes ses formes, et je suis très consciente que l'art vend du rêve. Les mannequins sur les photos de vêtements en général sont en général des "filles normales" qui ne choquent pas par leur maigreur. Mais bien sûr, le casting se fait différemment pour les défilés de mode, où le vêtement est mis différemment en valeur que sur des photos. Les mannequins sont effectivement filiformes et très très minces mais, comme tu le dis, je suis également d'accord dans le contexte où la mode est un art qui vend du rêve.