samedi 20 avril 2013

Facebook, la bête noire des employeurs


J’ai travaillé trois ans au Jean Coutu et, à plusieurs reprises, les gérants nous demandaient de signer des « directives » sur diverses situations. Un jour, une assistante gérante m’a présenté une directive concernant les réseaux sociaux. Une des règles était que nous ne pouvions mettre des photos prises sur le lieu de travail en ligne, ce qui a du sens. Cependant, une autre des règles était que nous ne pouvions mettre des photos prises, par exemple lors du party de Noël ou toute autre activité avec des employés, en ligne. Ceci me posait problème. Car, avec le temps, je suis devenue amie avec les autres employés. Donc ma vie personnelle était en lien avec ma vie professionnelle. J’ai donc attendu pour signer cette directive et j’ai exprimé mon point de vue à mon assistante gérante.

- Moi : Avant de signer, je voudrais te dire que je ne suis pas d’accord avec cette règle. Je ne m’empêcherais pas de mettre des photos sur Facebook de nos soirées même si nous sommes employés, car nous sommes, avant tout, amis.

- Assistante gérante (sur un ton sec) : Je ne te demande pas ton accord, je veux juste que tu signes.

Et voilà, rapide comme ça, je venais de comprendre que mon opinion ne comptait pas aux yeux de mon assistante gérante, qui disons le, se prenait beaucoup trop au sérieux!  

Une autre situation est arrivée aussi en lien avec Facebook. Mon patron est allé voir sur le compte Facebook d’anciens employés et a découvert que certains employés actuels avaient écrit des choses comme : « ça va être plate à mort sans toi, etc. » sur leur mur. En fouillant, il a aussi trouvé des photos de nous faisant la fête. Pour lui, c’était un gros manque de professionnalisme, car selon lui, les clients pourraient voir ces photos. Mais les clients ne connaissent pas nos noms de famille ! Selon vous, est-ce que mon patron avait raison de s’inquiéter ? Est-ce que ce qu’on met sur Facebook relève du privé ou du public ?

2 commentaires:

Unknown a dit…

Pour ma part, je crois que ce que l’on met sur Facebook, par exemple, est du domaine public. C’est d’ailleurs mentionné dans les contrats qu’on ne lit jamais (lors de l’inscription).

Cela dit, je ne crois pas que ça excuse l’attitude contrôlante (disons le ainsi) de ton employeur.

Ton billet prouve bien ce qu’on se fait dire depuis quelques années déjà : « Faites attention avec les médias sociaux, vos employeurs actuels (ou futurs) vous épieront ! »

Dans l’ensemble, je suis de ceux qui font très attention à ce qu’ils publient sur les médias sociaux. C’est doublement important lorsqu’on travaille en communication, je crois.

Maintenant, je trouve le comportement de tes employeurs exagéré. L’histoire avec ton assistance gérante est révélatrice. Avoir des directives concernant l’utilisation des réseaux sociaux, c’est tout à fait justifié. Cependant, certaines règles auxquelles tu devais te conformer sont excessives, notamment celle concernant les photos prises en compagnie de collègues. Même chose pour les exemples avec ton patron.

Mais bon, chaque entreprise peut dresser une liste de ses exigences concernant les médias sociaux et il faut s’y adapter.

Reste que je trouve fâcheux le fait que tu ne puisses donner ton opinion comme tu souhaitais le faire. Mais ça, c’est un autre débat.

Raphaël Lavoie a dit…

Franchement, tu parles d'une drôle de politique...

Pour les photos au magasin, je peux comprendre. Pour les photos lors d'une fête de Noël payée et associée à l'employeur, à la très grosse limite, ça peut aller (mais encore là, c'est lourdement zélé).

Par contre, pour les réunions ici et là entre employés, c'est un peu risible. À ce point, il s'agit (même si on parle évidemment de Facebook, je comprends ton point Marc-Antoine) de la vie privée de l'individu et l'employeur n'a pas son mot à dire.

Nous ne sommes pas que des êtres professionnels et, surtout dans le cas du commerce au détail, l'employé est loin de devoir représenter l'entreprise en dehors des heures de travail.

Décevant cette histoire ! Ça m'a piqué, travaillant moi-même dans un commerce au détail. Voilà. Bonne chance avec les supérieurs pour la suite.