Il y a de cela un an, la majorité des étudiants du Québec
étaient en grève contre la hausse des frais de scolarité annoncée par le
gouvernement libéral de Jean Charest. Durant la période des manifestations,
3418 personnes ont été arrêtées et de nombreuses autres ont été blessées. (La
Presse canadienne, 2013) Des groupes ont récemment fait pression pour la tenue
d’une enquête sur les agissements des policiers lors des événements. De l’autre
côté, le chef du Service de Police de la Ville de Montréal continu d’affirmer
que le comportement des policiers et policières a été sans reproche. Pourtant,
de nombreuses plaintes ont été faites au comité de déontologie policière.
Paradoxalement, c’est l’étude de ces mêmes plaintes qui gêne le ministre de la
Sécurité publique, Stéphane Bergeron, dans le lancement d’une enquête sur les
agissements des policiers. Quoi qu’il en soit, il est inquiétant de vivre dans
une société où les principaux acteurs du maintient de l’ordre peuvent abuser de
leur pouvoir sans recevoir aucune sanction dans l’immédiat. Il y a un an que
ces événements ont eu lieu, et tout porte à croire que l’enquête ne sera pas
terminée rapidement. S’il se trouve que certains policiers n’ont pas respecté
leur code de déontologie, ils auront pu continuer d’exercer leurs fonctions
durant presque deux ans après leurs infractions. C’est inacceptable, surtout pour
un individu qui possède un si grand pouvoir.
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