jeudi 11 avril 2013

La nourriture d’hôpital : que faire avec?


 Je travaille dans une cuisine d’hôpital. Oui, je suis devenu un expert en jell-O avec les années d’entraînement. Cependant, malgré ces années, je ne m’y suis jamais fait à la quantité de nourriture que l’on jette à chaque repas. Sérieusement, ça fait peur.

Pour vous donner une idée de ce que l’on jette, prenez environ la quantité de deux poubelles (environ celles que l’on retrouve dans les couloirs du Casault) et vous obtenez la quantité de nourriture inutilisée pour chaque repas. Oui, chaque repas. Donc multiplions par trois : cela donne environ six poubelles par jour. Et juste pour vous dire, je ne travaille pas dans un très gros hôpital.

Je dois vous expliquer le fonctionnement de mon poste pour que vous compreniez l’enjeu. Nous chargeons des repas complets (soupe/repas/dessert) sur des chariots et nous apportons ces vivres aux patients. Ceux-ci nous redonnent les plateaux et nous enlevons les ustensiles et assiettes de céramique. D’accord, ce n’est pas le plus beau métier du monde, mais ça paye vraiment bien, donc parfait pour un étudiant!

Environ 40 % des repas qui reviennent ne sont pas utilisés, ni même touchés. Et aucun n’est mangé au complet généralement. Je comprends que lorsqu’on est malade, l’appétit n’est peut-être pas toujours présente. Cependant, ne devrions-nous pas ajuster les repas en fonction de la faim non? De plus, les cuisiniers doivent faire une certaine quantité de nourriture en prévision des patients et du fait que certains puissent arriver en ambulance. S’il y en a trop à la fin de la journée? Même résultat : direction dépotoir! Ah oui, le service alimentaire de notre établissement de santé possède également une cafétéria ouverte aux visiteurs et aux employés. Beaucoup moins pire. Environ quelques kilogrammes (8-9) seulement de nourriture rejoignent la poubelle.

Auriez-vous une solution pour régler ce problème? Parce que moi, lorsque je lis un texte sur les Syriens qui crient famine (Radio-Canada, 2013 : en ligne), je crois que je dois faire ma part pour qu’on arrête ce gaspillage d’une société qui est en train de dilapider ses ressources.


Radio-Canada, 2013. Un million de Syriens vont manquer de nourriture,  [en ligne], URL : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2013/01/08/012-syrie-pam-manque-nourriture-mardi.shtml, consulté le 11 avril 2013

1 commentaire:

Unknown a dit…

Le gaspillage, c'est fou à quel point on gaspille. Je ne peux pas croire qu'il n'y a pas un moyen pour que la nourriture inutilisé soit redistribué dans des centres d'aide ou que tout simplement comme tu le soulignes on diminue les portions.

J'ai travaillé comme femme de chambre tant au Québec qu'en Australie et j'en ai fait la même constatation. on ne recycle pas du tout. Trop compliqué et demande trop d'organisation me répondait mes supérieurs. Journal distribué dans chaque chambre à tous les jours, à la poubelle. Papier de toilette utilisé au quart, poubelle. Petite bouteille de shampoing, poubelle. Et la liste est longue. Sérieusement, avoir une poubelle et un bac pour le recyclage sur chaque chariots. Est si compliqué? Nous avons encore de gros efforts à faire en tant que société.