lundi 15 octobre 2012

L’intimidation… On est tanné d’en entendre parler ?

L’intimidation dans la cour d’école est un sujet très chaud ces temps-ci. On constate que c’est un phénomène réel et très présent dans les écoles secondaires du Québec. Est-ce que l’intimidation a toujours existé et nous venons tout juste de réaliser sa gravité auprès des jeunes? Est-ce que les jeunes d’aujourd’hui sont plus méchants que ceux des générations précédentes ? Je suis prête à répondre partiellement oui (mon hypothèse) à la première question ; l’intimidation a toujours existé. Est-il possible que les enfants modernes soient plus cruels? Il serait difficile, voire impossible, de répondre à cette interrogation. Par contre, je crois que les réseaux sociaux sont une nouvelle méthode très « efficace » pour intimider… Le moyen le plus facile pour gâcher une réputation.

La sensibilisation contre le suicide est essentielle. On en constate de plus en plus, entre autres en raison de l’intimidation. Est-ce que c’est parce que l’intimidation est plus intense? Est-ce que maintenant les jeunes sont davantage portés à considérer le suicide comme une solution? Des études ont démontré que plus les suicides sont médiatisés, plus le taux de suicides augmente. Les jeunes s’enlèvent la vie... Ils l'ont à peine commencé! C'est vraiment, vraiment inquiétant. Vous avez entendu les témoignages des parents qui ont perdu leur enfant suite à un suicide? Nous devons prendre les mesures dans notre société afin que l’intimidation cesse. Quand j’entends des histoires de jeunes qui se sont suicidés, je capote… Les intimidateurs, on sait souvent c’est qui. Quelles sont les conséquences de leurs actes? Ils ont poussé quelqu’un à s’enlever la vie… On fait quoi dans ces cas là? On les juge au criminel? Difficile à prouver qu’ils sont la cause directe de cet acte fatal… Et ils sont mineurs. La loi n’est pas adaptée pour les punir « convenablement ». Est-ce moralement acceptable d’emprisonner les moins de 18 ans coupables d’intimidation poussant au suicide? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de ce problème.

De plus en plus de gros titres du genre dans les médias : « Un adolescent victime d’intimidation s’est suicidé ». Je suis tombée sur un article publié en février dernier… C’est l’histoire de Samantha Donais, une élève de secondaire trois. Elle était victime d’intimidation et a dénoncé ceux qui gâchaient sa vie. Rien n’a changé et elle a tenté de se suicider. Voici ce que la jeune fille en question a déclaré dans les médias : « En plus des insultes habituelles, on a commencé à me traiter de suicidaire. » C’est terrible de constater que les jeunes continuent à intimider après un acte aussi triste et sérieux qu’une tentative de suicide.

** Dans l’actualité cette semaine… En fait, c’est cette nouvelle qui a déclenché ma réflexion et m’a poussée à écrire sur ce sujet. Une jeune fille de 15 ans s’est enlevée la vie quelques semaines après avoir mis en ligne une vidéo sur You Tube expliquant qu’elle était victime d’intimidation. Quelques mois auparavant, elle avait tenté de se suicider en buvant de l’eau de javel… Les intimidateurs en ont profité pour rire d’elle encore plus. Allez lire son histoire… Elle vous la raconte dans un vidéo YouTube. Son nom était Amanda Todd...

Quelle est la solution ?  Il faut y réfléchir pour vrai...






2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Marie-Claude,

Tu soulèves une foule de questions intéressantes et pertinentes dans ton billet sur l’intimidation. Tu mentionnes également que « des études ont démontré que plus les suicides sont médiatisés, plus le taux de suicide augmente. » Je ne sais pas quelles sont tes sources, mais je n’ai pas de difficulté à croire ce fait. Je crois réellement que l’intimidation et les conséquences désastreuses qui peuvent survenir ont tellement été exploitées dans les médias que les jeunes sont rendus désensibilisés, ils ne perçoivent plus la gravité de la situation. En effet, nous avons vu dans le cours de psychologie du consommateur qu’un appel à la peur trop élevé peut mener le public à rejeter la proposition, car il ne se sentira pas concerné.

Je considère qu’il en va de même pour les jeunes, ils ne réalisent pas l’impact que leur geste peut avoir. Le fait d’en parler autant dans les médias, c’est parfait pour les adultes, car nous avons la maturité de comprendre et de réaliser l’ampleur du fléau. Or, pour un jeune de 14 ans qui intimide, le suicide de sa victime ça ne le préoccupe pas. Pourquoi? Parce qu’il rejette ce trop gros appel à la peur. C’est le principe de distorsion cognitive. Pour retrouver l’équilibre et se déculpabiliser, les intimidateurs se diront « Mais voyons moi je ne pousserai jamais ceux que je taquine au suicide. Moi, c’est différent, je ne fais que les achaler. C’est juste cocasse, je ne suis pas vraiment un intimidateur. » On en parle tellement dans les médias, que les jeunes en viennent à banaliser la situation.

Bref, je ne crois pas qu’une surexposition de ce problème de société dans les médias soit une solution pour sensibiliser les jeunes, du moins. Je suis d’avis que ça devrait être les parents, les enseignants et les directeurs qui devraient prendre les rênes de la sensibilisation. Ce sont eux les premiers témoins et intervenants dans les situations d’intimidations. Il s’agit d’un problème de société qui devraient être pris en charge par ceux qui en fait partie!

Catherine Dubuc

Unknown a dit…

Bonjour,
J'ai trouvé très intéressant ton texte sur l'intimidation. En effet, depuis près de deux ans, en particulier depuis le suicide très médiatisé, ici, au Québec, de Marjorie Raymond, on ne cesse d'en parler, de commencer des campagnes de sensibilisation etc.

Certes, il y a des effets positifs dû à ce branle-bas de combat. J'ai lu récemment dans un article du journal Le Soleil que certains enseignants remarquent des différences dans la cour d'école, au niveau de l'intimidation. Certaines campagnes de sensibilisation ont fait leur preuve, mais pas toute.

En effet, comme le souligne Catherine, les campagnes actuelles ont bien plus de chances de rejoindre les jeunes adultes et les gens plus âgés, plutôt que les adolescents. Le boom médiatique après le suicide de Marhorie Raymond, les artistes qui ont fait des vidéos, les publicités à la télé et dans les écoles ont contribué tant à sensibliser la population qu'à désensibiliser les jeunes.

Dans tout cela, quelle est la solution idéale? Il n'y en a pas vraiment selon moi. La prévention du suivide et de l'intimidation passe avant tout, selon moi, par des interventions quotidiennes, de petits gestes, comme de se poser entre un intimidateur et un intimidé... Il faut toujours commencé quelque part...