La sensibilisation contre le suicide est
essentielle. On en constate de plus en plus, entre autres en raison de
l’intimidation. Est-ce que c’est parce que l’intimidation est plus intense?
Est-ce que maintenant les jeunes sont davantage portés à considérer le suicide
comme une solution? Des études ont démontré que plus les suicides sont
médiatisés, plus le taux de suicides augmente. Les jeunes s’enlèvent la vie... Ils l'ont à peine commencé! C'est vraiment, vraiment inquiétant. Vous avez
entendu les témoignages des parents qui ont perdu leur enfant suite à un
suicide? Nous devons prendre les mesures dans notre société afin que l’intimidation
cesse. Quand j’entends des histoires de jeunes qui se sont suicidés, je
capote… Les intimidateurs, on sait souvent c’est qui. Quelles sont les
conséquences de leurs actes? Ils ont poussé quelqu’un à s’enlever la vie… On
fait quoi dans ces cas là? On les juge au criminel? Difficile à prouver qu’ils
sont la cause directe de cet acte fatal… Et ils sont mineurs. La loi n’est pas
adaptée pour les punir « convenablement ». Est-ce moralement
acceptable d’emprisonner les moins de 18 ans coupables d’intimidation poussant
au suicide? Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de ce problème.
De plus en plus de gros titres du genre
dans les médias : « Un adolescent victime d’intimidation s’est
suicidé ». Je suis tombée sur un article publié en février dernier… C’est
l’histoire de Samantha Donais, une élève de secondaire trois. Elle était
victime d’intimidation et a dénoncé ceux qui gâchaient sa vie. Rien n’a changé
et elle a tenté de se suicider. Voici ce que la jeune fille en
question a déclaré dans les médias : « En plus des insultes habituelles, on a commencé à me
traiter de suicidaire. » C’est terrible de constater que les jeunes
continuent à intimider après un acte aussi triste et sérieux qu’une tentative
de suicide.
** Dans l’actualité cette semaine… En fait, c’est
cette nouvelle qui a déclenché ma réflexion et m’a poussée à écrire sur ce
sujet. Une jeune fille de 15 ans s’est enlevée la vie quelques semaines après
avoir mis en ligne une vidéo sur You Tube expliquant qu’elle était victime
d’intimidation. Quelques mois auparavant, elle avait tenté de se suicider en
buvant de l’eau de javel… Les intimidateurs en ont profité pour rire d’elle
encore plus. Allez lire son histoire… Elle vous la raconte dans un vidéo YouTube.
Son nom était Amanda Todd...
Quelle est la solution ? Il faut y réfléchir pour vrai...
2 commentaires:
Bonjour Marie-Claude,
Tu soulèves une foule de questions intéressantes et pertinentes dans ton billet sur l’intimidation. Tu mentionnes également que « des études ont démontré que plus les suicides sont médiatisés, plus le taux de suicide augmente. » Je ne sais pas quelles sont tes sources, mais je n’ai pas de difficulté à croire ce fait. Je crois réellement que l’intimidation et les conséquences désastreuses qui peuvent survenir ont tellement été exploitées dans les médias que les jeunes sont rendus désensibilisés, ils ne perçoivent plus la gravité de la situation. En effet, nous avons vu dans le cours de psychologie du consommateur qu’un appel à la peur trop élevé peut mener le public à rejeter la proposition, car il ne se sentira pas concerné.
Je considère qu’il en va de même pour les jeunes, ils ne réalisent pas l’impact que leur geste peut avoir. Le fait d’en parler autant dans les médias, c’est parfait pour les adultes, car nous avons la maturité de comprendre et de réaliser l’ampleur du fléau. Or, pour un jeune de 14 ans qui intimide, le suicide de sa victime ça ne le préoccupe pas. Pourquoi? Parce qu’il rejette ce trop gros appel à la peur. C’est le principe de distorsion cognitive. Pour retrouver l’équilibre et se déculpabiliser, les intimidateurs se diront « Mais voyons moi je ne pousserai jamais ceux que je taquine au suicide. Moi, c’est différent, je ne fais que les achaler. C’est juste cocasse, je ne suis pas vraiment un intimidateur. » On en parle tellement dans les médias, que les jeunes en viennent à banaliser la situation.
Bref, je ne crois pas qu’une surexposition de ce problème de société dans les médias soit une solution pour sensibiliser les jeunes, du moins. Je suis d’avis que ça devrait être les parents, les enseignants et les directeurs qui devraient prendre les rênes de la sensibilisation. Ce sont eux les premiers témoins et intervenants dans les situations d’intimidations. Il s’agit d’un problème de société qui devraient être pris en charge par ceux qui en fait partie!
Catherine Dubuc
Bonjour,
J'ai trouvé très intéressant ton texte sur l'intimidation. En effet, depuis près de deux ans, en particulier depuis le suicide très médiatisé, ici, au Québec, de Marjorie Raymond, on ne cesse d'en parler, de commencer des campagnes de sensibilisation etc.
Certes, il y a des effets positifs dû à ce branle-bas de combat. J'ai lu récemment dans un article du journal Le Soleil que certains enseignants remarquent des différences dans la cour d'école, au niveau de l'intimidation. Certaines campagnes de sensibilisation ont fait leur preuve, mais pas toute.
En effet, comme le souligne Catherine, les campagnes actuelles ont bien plus de chances de rejoindre les jeunes adultes et les gens plus âgés, plutôt que les adolescents. Le boom médiatique après le suicide de Marhorie Raymond, les artistes qui ont fait des vidéos, les publicités à la télé et dans les écoles ont contribué tant à sensibliser la population qu'à désensibiliser les jeunes.
Dans tout cela, quelle est la solution idéale? Il n'y en a pas vraiment selon moi. La prévention du suivide et de l'intimidation passe avant tout, selon moi, par des interventions quotidiennes, de petits gestes, comme de se poser entre un intimidateur et un intimidé... Il faut toujours commencé quelque part...
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